ArcelorMittal, Saint-Gobain, Dassault : l'industrie obligée de s'adapter à la crise

La crise provoquant une chute de la demande, de grands industriels comme ArcelorMittal, Saint Gobain Emballage ou Dassault annoncent des réductions de production voire des mesures de chômage technique en France.

Les grands groupes industriels subissent la crise économique de plein fouet et réagissent dans l'Hexagone par des mesures drastiques.

Ainsi, ArcelorMittal, après avoir fermé Grandrange, a décidé que sur son site voisin de Florange, un millier des 2.600 ouvriers vont être au chômage partiel à partir de la mi-avril pour période de cinq à 18 mois, selon les syndicats.
 Ces derniers craignent que le deuxième haut-fourneau de l'usine, qui produit 2,5 millions de tonnes d'acier haut de gamme par an ne soit mis en veille et l'aciérie du coup arrêtée, le premier haut-fourneau ayant déjà été arrêté depuis le début de l'année.

De telles mesures découleraient de la volonté affiché ce mercredi matin par la direction, lors d'un comité d'entreprise européen (CCE) à son siège du Luxembourg, de réduire de plus de 50% la production en Europe à partir de la fin avril.

Selon les syndicats, ArcelorMittal vient aussi d'annoncer en comité d'établissement extraordinaire l'arrêt pour une durée indéterminée de l'un des deux hauts-fourneaux - déjà stoppé du 16 novembre eu 23 février - ainsi que six nouvelles journées de chômage partiel en plus des onze déjà prévu à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône),  d'être arrêté trois mois, du 16 novembre au 23 février.

La France n'est pas la seule concernée : le site allemand de Eisenhüttenstadt, dans l'est du pays,  qui emploie 2600 personnes dont 2200 sont déjà au chômage partiel, va réduire des trois quarts sa production de fonte fin avril. Le principal haut fourneau va être arrêté provisoirement interrompu.

Chez Saint-Gobain également, des réductions d'activité sont à l'ordre du jour face à la baisse de la demande liée à la crise. Selon la CGT, la direction de Saint - Gobain Emballage (SGE, fort de 2000 salariés) a ainsi annoncé mardi au CCE des baisses de charges sur cinq des six sites de production en France cet été sans conséquence pour l'emploi pour le moment sinon l'obligation pour les salariés de prendre leurs vacances. La production va être réduite de 117.000 tonnes en 2009 par rapport aux capacités totales.

Même l'avionneur Dassault qui emploie 8200 personnes et réalise à la fois des avions de combat (Rafale, Mirage 2000...) et des avions d'affaires (Falcon) est obligé de s'adapter. Il a prévenu les représentants syndicats en CCE ce mercredi qu'il envisage des mesures de chômage technique dès septembre, une première depuis près de vingt ans, et qu'il réduit sa production. Certains gros clients - Citigroup, AIG... - ont été frappés par la crise financière et ont dû renoncer à leurs achats de Falcon.

Dassault Aviation a précisé mercredi avoir enregistré plus d'annulations que de commandes de Falcon au premier trimestre 2009 avec un solde (commandes - annulations) négatif de 27 avions conte un solde positif de 28 appareils un an plus tôt. Le chiffre d'affaires trimestriel a chuté de 28% à 545 millions d'euros.

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Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Le PDG d' ARCELORMITTAL est un DUR et non HINDOU (selon Pierre Dac) .

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Rien n'est possible avec des syndicats prêts à tout casser...trop de ferraille dans la tête !!!!!

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