Un site d'exploitation minière a été victime d'actes de vandalisme en Nouvelle-Calédonie, quelques jours après des faits similaires sur des installations de la Société Le Nickel, a indiqué lundi la direction.
"Ils ont essayé de voler 5 véhicules pick-up et n'y sont pas parvenus alors ils les ont incendiés et ont jeté des pierres dans les fenêtres des bureaux", a indiqué à l'AFP Thibault Martelin, directeur des mines du Groupe Ballande.
Les incidents, qui font l'objet d'une enquête, ont eu lieu dans un centre qui emploie 70 personnes situé à Nakéty, sur la commune de Canala, où se trouvent d'importantes mines de nickel.
"Nous sommes inquiets de la recrudescence des actes de vandalisme. On s'équipe et on fait appel à des vigiles mais ce n'est pas à nous de gérer la sécurité", a-t-il également déclaré, jugeant insuffisantes les mesures prises par les autorités pour lutter contre la délinquance.
Entre le 25 décembre et le 3 janvier, à Thio, à 25 kilomètres au sud de Canala, un centre minier de la Société Le Nickel, filiale du groupe Eramet, a aussi été la cible de nombreuses dégradations.
"La goutte qui a fait déborder le vase"
Vendredi dernier, les agents du Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVM) de cette région ont par ailleurs exercé leur droit de retrait et ils n'interviennent plus dans la tribu kanak de Nakéty.
La décision a été prise après que des gardes-champêtres ont été la cible de jets de pierre et que le véhicule des pompiers a été volé alors qu'ils étaient en train d'éteindre l'incendie d'une voiture volée.
"C'est la goutte qui a fait déborder le vase. Les agents veulent des garanties sur leur sécurité et la mise hors d'état de nuire des auteurs des faits", a déclaré à l'AFP Etienne Tyuienon, directeur du SIVM. Il a précisé que le "travail des gendarmes était compliqué à Nakéty où ils n'interviennent plus de nuit".
Selon des sources concordantes, deux détenus de la prison de Nouméa, en cavale depuis le mois de novembre, pourraient être liés à ces incidents.
(avec l'AFP)
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