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Valorisation énergétique des déchets : où en est-on ?

La cogénération a progressé de 36% entre 2010 et 2014, selon la dernière édition en date du Baromètre des énergies renouvelables électriques en France. La Tribune de l’énergie vous propose de retrouver les principaux chiffres de la filière hexagonale.
(Crédits : Pixabay)

Les chiffres sont bons. « En quelques années, la valorisation énergétique des déchets a connu un bel élan », selon les chiffres du Baromètre 2017 des énergies renouvelables électriques en France (Observ'ER). Une progression de 36% de la cogénération entre 2010 et 2014 qui ne cache pas, toutefois, qu'il « reste encore des marges de progression pour davantage utiliser l'énergie des déchets », d'après les auteurs du rapport.

La valorisation énergétique des déchets en France, sur l'année 2016, ce sont en effet 2 324 GWh de production électrique. L'objectif de puissance raccordée fixé pour la fin 2018 étant de 1 350 MW (1 500 MW à fin 2023).

La filière française, en outre, employait directement 660 personnes à la fin de l'année 2016, pour un chiffre d'affaires global, la même année, de 215 millions d'euros.

Niveau record en 2016

Le Baromètre révèle le détail des différentes filières de valorisation. Concernant celles qui n'impliquent pas de valorisation énergétique, c'est la collecte des déchets qui concentre le gros de la production (53 086 kilotonnes), devant la valorisation de la matière issue des centres de recyclage (10 412 kilotonnes) et la valorisation organique provenant du compostage (8 418 kilotonnes).

Autre versant, celui des déchets collectés avec valorisation énergétique (électricité et chaleur). Ce sont alors 18 000 kilotonnes qui proviennent des centres de stockage des déchets. Selon l'Observ'ER, 147 sites sur les 228 que comptait la France en 2016 ont une valorisation énergétique sous forme de biogaz. Les unités d'incinération des ordures ménagères comptent elles pour 14 447 kilotonnes, pour 116 sites français sur 126 qui ont une valorisation énergétique.

Le tri mécano-biologique (643 kilotonnes, valorisation sous forme de biogaz) et les combustibles solides de récupération (250 kilotonnes) apportent également leur contribution.

A l'arrivée, la production brute d'électricité issue de l'incinération des déchets renouvelables a atteint en 2016, selon les prévisions de l'Observ'ER, un niveau record en France. Avec 2 324 GWh, elle dépasse le précédent pic relevé en 2012 (2 241 GWh). En 2000, on ne comptait que 1 021 GWh produits dans l'Hexagone.

Trois axes pour une « politique 2025 »

En fin d'année 2016, la France se dotait d'un « plan de réduction et de valorisation des déchets 2025 ». Celui-ci, qui représente le programme opérationnel du volet déchets dans la loi de Transition énergétique de 2015, repose sur trois axes principaux : d'ici 2025, la réduction de moitié par rapport à 2010 des déchets non dangereux et non inertes, avec une étape à -30% en 2020 ; la réduction, toujours de moitié entre 2010 et 2025, du même type de déchets, incinérés dans des installations « n'atteignant pas le critère d'efficacité énergétique » (étape fixée à -25% pour 2020) ; enfin la suppression pure et simple de l'incinération de déchets dépourvue de valorisation énergétique.

« Même si la filière a bien évolué depuis une dizaine d'années », notent les auteurs du Baromètre, « il reste encore des marges d'amélioration pour récupérer plus d'énergie ». Les unités de valorisation pouvant, notamment, « améliorer encore l'efficacité de la combustion, optimiser la récupération de la chaleur et trouver des débouchés pour mieux valoriser l'énergie ».

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