Dessange père et fils se crêpent le chignon

Le célèbre coiffeur Jacques Dessange, 85 ans, accuse son fils Benjamin et un groupe financier de l'avoir évincé en 2010 de sa société.
Source : site Internet www.dessange.fr

Le célèbre coiffeur Jacques Dessange, 85 ans, accuse son fils Benjamin et un groupe financier de l'avoir évincé en 2010 de sa société.

Le roi du "coiffé-décoiffé" prisé des stars de cinéma détaille ses accusations dans un document de 48 pages adressé via internet à ses amis et à ses franchisés. Il dit vouloir porter plainte pour abus de confiance.

Son fils va contre-attaquer en engageant plusieurs procédures, notamment pour faire interdire la diffusion de cet opuscule intitulé "Le Complot", indique un communiqué du groupe.

Après la saga de l'affaire Bettencourt, le différend entre coiffeurs pourrait donc se terminer devant les tribunaux.

Jacques Dessange a passé la main à son fils Benjamin en 2005 après avoir dirigé pendant cinquante ans le groupe qu'il a fondé et dont l'enseigne s'affiche sur près de 1.000 salons à travers le monde, dont plus de 500 en France.

Trois ans plus tard, une société d'investissement a pris la majorité du capital. Le coiffeur, qui demeurait "conseil stratégique" du groupe, dit avoir été ensuite progressivement mis sur la touche, jusqu'à une altercation en 2010.

"Quelques semaines plus tard, on m'a demandé de ne plus mettre les pieds au bureau. Je suis parti", raconte-t-il. Sur Europe 1, le coiffeur dit reconnaître ses erreurs : "Je ne suis pas un administratif, je ne lis pas jusqu'au bout la totalité de mes contrats".

Mais il dit vouloir rétablir la vérité et "expliquer comment le satanique Benjamin" l'a "jeté dehors" avec la complicité d'une société d'investissement.

Dans un communiqué, le groupe Dessange International répond qu'il s'agit là "d'une affaire tristement privée entre un père et un fils".

Il annonce néanmoins le lancement de plusieurs procédures, notamment pour "interdire la diffusion de l'opuscule 'Le Complot' qui constitue à l'évidence une diffamation et une atteinte à la vie privée de Benjamin Dessange".

En outre, le groupe va déposer un référé dans le tribunal de Paris pour interdire à Jacques Dessange l'utilisation de la marque Dessange. Selon le communiqué, le groupe Dessange International et Benjamin Dessange ont demandé à leurs avocats :

- d'engager ce jour une procédure judiciaire destinée à interdire la diffusion de l'opuscule « Le Complot » qui constitue à l'évidence une diffamation et une atteinte à la vie privée de Benjamin Dessange.
- de déposer une plainte pénale pour diffamation à l'encontre de Monsieur Jacques Dessange et du magazine Entreprendre à la suite de l'article « Un complot chez Dessange ou comment le fils à viré le père » paru dans le numéro d'octobre 2011.
- de déposer une plainte pénale pour diffamation à l'encontre de Monsieur Jacques Dessange et du journal « La Nouvelle République du Centre » à la suite de l'article « Jacques Dessange dénonce le complot de son fils » paru le samedi 8 octobre 2011.
- d'engager en référé devant le TGI de Paris une procédure visant à interdire à Monsieur Jacques Dessange l'utilisation de la marque Dessange dans la mesure où ses propos créent un préjudice et un trouble inacceptable à l'activité la société Dessange International.

Il rappelle que le fondateur de la marque a volontairement cédé l'ensemble des ses actions en 2008 et 2010 pour près de 40 millions d'euros, valorisant la société Dessange International "à hauteur de 80 millions d'euros, soit 15 fois son résultat net et 1,5 fois son chiffre d'affaires."

"A cette occasion, les deux associés historiques de Monsieur Jacques Dessange, Messieurs Daniel Conte et Michel Cauvin ainsi que la banque Natixis entrée au capital en 2004 ont souhaité vendre l'intégralité de leur participation", ajoute le texte.

Jacques Dessange n'est plus actionnaire de la société depuis mars 2010, ajoute le groupe.

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Commentaires 5
à écrit le 13/10/2011 à 18:48
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fille contre mère ici, fils contre père là, le problème est semble t-il l'appropriation des biens des parents avant qu'il ne soit l'heure, en aboyant après eux, en les discréditant ou en les faisant passer pour ce qu'ils ne sont pas .Cette société ...

à écrit le 13/10/2011 à 10:23
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Quand on a vendu, on a vendu, et la plupart des gens qui vendent l'entreprise crée par eux-mêmes ont forcément du mal à accepter une perte de pouvoir. Il prend l'argent du beurre et veut aussi récupérer le beurre ;-) C'est un psy qu'il lui faut , à 8...

à écrit le 13/10/2011 à 10:16
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Eh Benjie, un peu de reconnaissance. Ton daron, il a quand meme trimé et s'est plutot bien débrouillé.Ton train de vie et ton bonheur matériel c'est un p'tit peu à lui que tu le dois, non?

à écrit le 13/10/2011 à 9:55
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du déjà vu, parce qu'eux aussi le valent bien!!!

à écrit le 12/10/2011 à 16:30
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Le fric toujours le fric. Ils croient tous qu'ils partiront avec...

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