SNCM : et maintenant ?

Après avoir déposé le bilan mardi, la compagnie maritime attend désormais la décision du Tribunal de commerce de Marseille. Plan de continuation ou liquidation ?

Le dossier est loin d'être clos et l'avenir de la compagnie maritime n'en finit pas de nourrir les interrogations. Vendredi 31 octobre, Transdev annonçait à l'issue de son conseil de surveillance, exiger le remboursement des créances - soit plus de 100 millions d'euros - que lui doit la compagnie maritime, provoquant, de fait, le redressement judiciaire. Lors d'une réunion de médiation conduite par le médiateur Gilles Belier au début de la même semaine, l'actionnaire principal n'avait pas dissimulé son intention de provoquer le redressement, cette solution étant selon, lui, la meilleure façon de préserver l'activité de la compagnie.

 Reprise en vue ?

 D'ailleurs dans un communiqué, Transdev affirmait le même jour que "tout ce qu'il entreprend, aujourd'hui comme hier, en tant qu'actionnaire majoritaire, vise à empêcher la disparition pure et simple de la SNCM et de l'ensemble de ses activités et ses emplois" et que la solution du redressement judiciaire doit permettre de trouver un repreneur. Mais si certains noms et projets de reprise sont évoqués ici et là, encore faut-il que le Tribunal de commerce accepte l'ouverture d'une période d'observation - six mois renouvelable une fois selon toute probabilité - période durant laquelle les divers projets pourront être examinés. Néanmoins, l'éventualité d'une liquidation n'est pas entièrement effacée. Rappelons que la SNCM doit non seulement rembourser les 103 M€ qu'elle doit à Transdev, mais aussi les 400 M€ d'aides publiques reçues et estimées illégales par l'Europe.

 Grogne salariale

 Du côté des syndicats et des salariés, on voit dans le geste de Transdev la volonté de réaliser un plan social à moindre coût, malgré les démentis répétés de l'actionnaire principal de la SNCM. Pour rappel, la compagnie emploie 1 508 salariés en CDI, 400 en CDD auquel s'ajoute un volant de saisonniers, entre 300 et 500, sans oublier la sous-traitance (2 000 emplois si on englobe Marseille et la Corse). Très remontés, les salariés pourraient d'ailleurs manifester leur mécontentement de manière significative.

 Quid de la DSP ?

 L'une des autres questions qui se posent est celle relative à la Délégation de service public dont dispose la compagnie pour la desserte de la Corse. En cas de reprise, rien ne garantit la continuité de la DSP, la Commission européenne considérant que cela ne respecte pas les règles communautaires.

Les jours à venir sont donc cruciaux pour la compagnie.

Laurence Bottero à Marseille

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Commentaires 17
à écrit le 11/11/2014 à 8:54
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A

à écrit le 09/11/2014 à 20:00
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SNCM : 7 navires et 2000 employes . tout est dit pertes: 10 millions par mois tout est dit on ferme . fini les subventions au detriment des contribuables qui n'utilisent jamais ces navires

à écrit le 09/11/2014 à 15:09
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Bonjour , est- il possible de faire des reservation pour cet hiver ?

à écrit le 09/11/2014 à 13:58
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Et maintenant? Il va se passer exactement ce qui avait été prévu. La SNCM sera démantelée. Une partie de sa flotte sera vendue à Baja Ferries. Cette compagnie américaine se débarrassera de certains navires et, peut être, opérera sur les anciennes l...

le 10/11/2014 à 11:00
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Le dépôt de bilan n'est que la partie apparente de l'iceberg. Ce dossier est bien plus compliqué que l'on ne l'imagine et beaucoup d'acteurs agissent dans l'ombre dans un but bien précis : le business, rien que le business..!! En conclusion, c'est l...

le 10/11/2014 à 17:29
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où? site pericoloso sporgersi??????

à écrit le 09/11/2014 à 12:15
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La France ou le niveau 0 de la pensée.

à écrit le 09/11/2014 à 11:44
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Vous avez été empéché de partir en vacances et j'en suis désolé, j'imagine votre deception et celle de votre famille. Pourtant des solutions de remplacement avaient étés prévues au depart de Toulon et Nice via la Cmn et Corsica ferries. Cependant q...

le 09/11/2014 à 15:23
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Bonjour, votre commentaire est tout à fait compréhensif mais vous êtes vous posé la question pourquoi depuis tant d'années la SNCM est au bord de l'explosion financière,en commençant peut-être par la première erreur être filiale de la SNCF/CGM, car ...

à écrit le 09/11/2014 à 9:36
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Lcroad a écrit le 09/11/2014 à 9:03 :Ces mêmes personnes ne connaissent même pas la SNCM , mais ils sont si pressé d'envoyer son personnel au chômage sans etat d'Ames, car bien évidemment il n'y a pas de pères et meres de famille. Et les peres et...

à écrit le 08/11/2014 à 22:02
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A après? On fait payer le secteur privé et le tour est joué! C'est comme ça la France et pourquoi changer une équipe qui perd?

à écrit le 08/11/2014 à 20:26
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Bonjour je suis marin sncm les gens au lieu de critiquer il devrait savoir que veolia et venu rependre la sncm pour avoir le marché de l eau et du tranway. Quand ils ont venu la sncm avait 12 bateaux maintenant il reste 7 bateaux. Ils ont vendu le si...

le 08/11/2014 à 20:57
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Si vous pensez que cette entreprise est viable, pourquoi ne pas investir vos indemnités de licenciement dans une SCOP qui reprendrait l'entreprise ? Vous seriez les gestionnaires et les acteurs de cette entreprise et vous en retireriez tous les bénéf...

le 08/11/2014 à 21:20
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Bonjour je suis ex passager de la SNCM avec ce qu'il y a d'insupportable des grèves à répétition depuis des années bien avant Veolia, la SNCM est un fiasco ne cherchez pas une excuse car le vrai pb de la SNCM est une partie importante de ses salarié...

le 09/11/2014 à 10:35
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Je suis désolé du drame humain à la fin. Sincèrement. Les salariés normaux vont malheureusement payer pour d'autres. Mais dans le cas d'espèce, il est vrai qu'après voir été traité plus que mal par le personnel de la SNCM, véhicule bloqué, grève etc....

à écrit le 08/11/2014 à 19:23
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Liquidation, sans etats d'ames. Il faut parfois frapper un grand coup pour montrer a quoi meme le syndicalisme auto-destructeur.

à écrit le 08/11/2014 à 18:25
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maintenant on liquide ou on oblige la cgt a reprendre l'entreprise en revendant ses chateaux

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