Intersport revient à une direction collègiale

Après le départ surprise de Joël Armary, son directeur général depuis 2002, le groupement d'articles de sport se dote d'un comité de direction. Laurent Boudet, président du conseil d'administration, assurera la direction générale.

Les conseils d?administration d?Intersport et de sa centrale d?achat viennent de mettre en place une nouvelle structure de direction. Laurent Boudet, président des conseils d?administration, assure désormais la fonction de directeur général d?Intersport. Il est secondé par Philippe Jayet, actuel directeur financier et juridique qui, en parallèle, prend les fonctions de secrétaire général, poste nouvellement créé. Par ailleurs, un directeur des achats et du commerce, fonction clef au sein d?un groupe de distribution, sera prochainement nommé. Laurent Boudet coordonnera le comité de direction composé désormais de huit directions opérationnelles, dont celle du marketing occupée par Michel Dailly.

Cette nouvelle organisation a été adoptée suite à deux départs surprise cet été. Celui d?abord de Joël Armary, directeur général de l?enseigne depuis 2003. Et celui de Philippe Vandermade, directeur des achats.

Sans expliquer clairement les raisons de ces deux départs, Laurent Boudet a profité aujourd?hui mercredi d?une conférence de presse pour rappeler l?attachement d?Intersport aux valeurs d?un groupement de détaillants indépendants. « Intersport est une coopérative qui croit au développement d?entreprises indépendantes », a-t-il martelé, avant de rappeler qu?il «n?était pas un gourou visionnaire de la distribution d?articles de sport ». En creux, le numéro un du groupement entendait ainsi manifestement calmer les esprits de sociétaires Intersport, par ailleurs actionnaires du groupement. Beaucoup étaient agacés par le management de Joël Armary, ancien de chez Lancel.

Au passage, Intersport veut faire entendre sa différence, alors que le groupement Sport 2000, son challenger, est à la man?uvre. Il vient d?accueillir à son capital le fond d?investissement Activa. Un changement capitalistique qui doit financer l?ouverture de Sport 2000 en région parisienne où le niveau des loyers décourage les candidats à l?ouverture d?un magasin. Sur ce terrain hyper-concurrentiel, Intersport veut faire savoir qu?il ne reste pas inactif. « Nous ne sommes pas à la recherche d?une taille critique », se défend cependant Philippe Jayet. Il n?empêche. Intersport annonce vouloir lancer une enseigne en centre-ville sur un format de 500 à 1000 m2 pour « explorer le segment de la mode et du sport ». Et surtout s?assurer un développement à moindre frais. Le tout pour contribuer aux 20 à 30 ouvertures qu?il signe par an.

 

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