Casino : Naouri fait le ménage dans son conseil

En « raison des conflits en cours », le PDG et actionnaire de Casino ne proposera pas de renouveler les mandats d'administrateur de Philippe Houzé, président du groupe Galeries Lafayette, et de Abilio Diniz, président de GPA. Les deux groupes, dont Casino veut prendre le contrôle, prennent acte...
Jean-Charles Naouri, président de Casino Copyright Reuters

Le bon de sortie est signé. Jean-Charles Naouri ne veut plus voir Philippe Houzé, président de Groupe Galeries Lafayette, et Abilio Diniz, patron de GPA, siéger au conseil d'administration de Casino. Le groupe stéphanois ne proposera pas le renouvellement de mandat de ces deux administrateurs lors de l'Assemblée générale des actionnaires du 11 mai. Jean-Charles Naouri, président et actionnaire majoritaire du groupe Casino, explique sa décision par les « conflits en cours ». Il s'oppose aux Galeries Lafayette sur la valeur des 50% de Monoprix que le groupe parisien veut lui céder pour un montant de 1,35 milliard d'euros. Et il ferraille avec Abilio Diniz, actionnaire de GPA, groupe dont Casino peut prendre le contrôle le 22 juin.
L'homme est en position de force : il détient 60,4% des droits de vote de Casino. Tous deux viennent de l'admettre. L'un et l'autre « prennent acte », par communiqué. Abilio Diniz rappelle qu'il demeure président du conseil d'administration de GPA. Philippe Houzé souligne que les Galeries Lafayette « demeureront actionnaire de Casino ».

L'amertume de Philippe Houzé

Il ne pouvait en être autrement. Déjà, le 27 février, Philippe Houzé avait dû quitter le conseil d'administration présidé par Jean-Charles Naouri lors de l'examen de l'offre de rachat des 50% de Monoprix que le groupe Galeries Lafayette a présentée en début d'année. Cette offre avait été immédiatement refusée par Jean-Charles Naouri, puis écartée en conseil. L'homme qui a redressé Monoprix ne cache pas son amertume. « Dans le cadre de leurs accords, les Galeries Lafayette ont initié le processus leur permettant de céder à Casino leur participation dans Monoprix au juste prix. Casino a entravé ce processus », juge le groupe par communiqué.

Abilio Diniz appelle lui aussi à plus de loyauté. Celui qui, en juin 2011, dans le dos de Jean-Charles Naouri, a envisagé de marier son groupe à Carrefour, pour échapper à ses griffes, « tient à rappeler qu'il a défendu les intérêts de Casino et de ses actionnaires au cours des 12 dernières années et a toujours soutenu le groupe français, y compris dans les moments difficiles ». La septième fortune du Brésil attend de Casino qu'il agisse de la même manière en tant qu'actionnaire de Grupo Pao de Açucar (GPA).
 

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Commentaires 3
à écrit le 31/03/2012 à 8:53
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tu rêve mon pauvre ABILIO DINIZ regarde le passe de Mr MAOURI dans les affaires " c'est un tueur " ET IL A RAISON!!!

à écrit le 30/03/2012 à 13:40
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effectivement l'article est confus et les liens entre les entreprises et les personnes n'ont rien de clair.

à écrit le 30/03/2012 à 11:54
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Article confus. On ne comprend pas qui a manqué de loyauté envers qui...

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