Les crises économiques ont toujours tendance à toucher d'abord le travail intérimaire, considéré comme la première variable d'ajustement. Les résultats du leader mondial de la spécialité, le suisse Adecco , en témoigne. En 2008, le bénéfice net a plongé de 33% à 495 millions d'euros. Il est très en dessous des attentes des analystes financiers qui tablaient sur plus de 600 millions d'euros. La direction va tout de même proposer aux actionnaires de maintenir le dividende annuel à 1,50 franc suisse par action.
Au quatrième trimestre, ses comptes ont même viré au rouge avec une perte nette de 22 millions d'euros, contre un bénéfice net de 150 millions un an plus tôt, plombée par des éléments exceptionnels.
L'activité souffre également avec un recul du chiffre d'affaires annuel de 5% à 20 milliards d'euros et même de 17% en France, son premier marché, et de 16% en Amérique du nord, sa deuxième plus importante sone d'intervention. Le bénéfice d'exploitation a parallèlement reculé de 29% à 748 millions d'euros.
Le directeur général Dieter Scheiff, cité dans le communiqué souligne que "le secteur a été confronté à un environnement exceptionnellement difficile, particulièrement au quatrième trimestre". Et si le groupe se dit "bien positionné pour saisir des opportunités dans ce ralentissement", il continue à souffrir avec une baisse d'activité de 25% en janvier.
Adecco précise qu'il va faire appel de "certains éléments relatifs au calcul de l'amende" qu'il a subi en France à hauteur de 34,2 millions d'euros, somme qu'il estime exagérée.
(retrouvez le communiqué d'Adecco).
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