Nouvelle étape pour la transformation de La Poste en société anonyme

Mardi, Luc Chatel, secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie, présentera à la Commission pour le développement de La Poste, les "grandes lignes" du projet de loi changeant le statut de cet établissement public en société anonyme. L'entreprise a besoin d'un financement externe de 2,7 milliards d'euros dans la perspective de l'ouverture complète à la concurrence au 1er janvier 2011.

La transformation du statut de La Poste se précise. Les "grandes lignes" du projet de loi qui fixe le changement de cet établissement public en société anonyme seront présentées mardi par Luc Chatel, secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie, aux membres de la commission pour le développement de La Poste.

En septembre dernier, la Commission Ailleret composée d'élus de tous bords, syndicalistes et représentants de La Poste, a été mise en place par Nicolas Sarkozy pour identifier les "forces et faiblesses" de cette dernière à l'approche de l'ouverture complète du secteur postale à la concurrence. Le gouvernement attendait la remise de ce rapport pour trancher d'ici à la fin de l'année sur le projet du président de La Poste, Jean-Paul Bailly, prévoyant une transformation en société anonyme le 1er janvier 2010, avant une ouverture de capital un an plus tard.

Selon le rapport, l'entreprise publique a besoin d'un financement externe "d'au moins 2,7 milliards d'euros" au cours de la période 2009-2012 pour faire face lors de l'ouverture complète à la concurrence au 1er janvier 2011. Elle a déjà adopté, lors de son conseil d'administration du 23 avril, un plan de réduction des coûts pour 2009 de près de 200 millions d'euros : 100 millions d'euros dans la branche courrier avec le remplacement d'un postier sur cinq, 56 millions d'euros dans l'activité colis-express, et de 25 millions d'euros dans le réseau de bureaux de poste.

La CGT-Poste, premier syndicat de l'entreprise (33%) a réaffirmé, ce vendredi, "son opposition absolue à la privatisation de la poste et son exigence du maintien et du développement du service public postal moderne et rénové assurant l'avenir des postiers". "Notre grande crainte, c'est que le gouvernement mette à profit les 30 jours de session parlementaire de juillet pour faire voter ce projet de loi", a déclaré à l'AFP (Agence France Presse) Nicolas Galépidès, élu au conseil d'administration du syndicat Sud, le deuxième à La Poste (22% des voix).

En décembre dernier, Nicolas Sarkozy avait assuré que les quatre missions de service public (assurer un service universel de qualité, garantir l'accessibilité, aménager le territoire, et distribuer la presse) de la Poste seraient intégralement maintenues.

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Commentaires 4
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Nos dirigeants bradent tout le patrimoine des français aux financiers de tout poil ; et après quand le pays sera ruiné , qui devra encor mettre la main à la poche ? Certainement pas eux !! Ils me font vomir ces tenants du captalisme financier qui ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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la poste doit rester au statut quo...la direction de la poste n a qu une ambition c est de gagner de l argent le plus rapidement possible sans se soucier de la qualité de service et du client contrairement à ce qui se dit ou qu on sous entend..Bailly...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Bailly president de la poste n a qu une ambition c est de s enrichir à courte terme, méprisant l entreprise qu il dirige ainsi que ses salariés... Il a le feu vert de Sarkozy pour diminuer les emplois car il y a semble t il trop de monde qui y travai...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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une fois de plus Sarkozy n aime pas les salariés et fait comprendre qu il y a trop de monde dans les entreprises...Donc il donne son aval à Bailly pour privatiser la poste, réduire la masse salariale pour faire plus de profits à court terme...C est t...

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