Il aura fallu le crash de l'avion de la Yemenia pour accélérer les choses. Depuis Bruxelles, le Commissaire européen aux transports, Antonio Tajani annonce une rencontre la semaine prochaine avec les présidents de l'Organisation de l'aviation civile internationale et de l'Association internationale du transport aérien. Le but de cette réunion: pousser à la création d'une liste noire mondiale qui recenserait les compagnies aériennes les plus dangereuses.
Pour le moment, l'Europe publie une liste noire limitée à l'Europe. Insuffisant selon le Commissaire aux transports pour qui "la sécurité aérienne ne peut être cantonnée au seul niveau régional". Après le drame survenu au large des Comores, la France urge l'Europe d'adopter une liste internationale. Une demande largement soutenue par les autres pays européens. Le problème qui se pose alors est celui de l'ingérence dans les affaires internes de chaque état: "si les avions qui volent sur l'Europe sont en bon état, on ne peut pas les interdire. Le problème est que certaines compagnies observent des règles de sécurité moins strictes chez elles. Mais les interdire n'est pas dans nos compétences" a précisé Antonio Tajani. D'où la volonté d'obtenir l'adhésion d'un maximum de pays. "Il faut agir à une échelle plus importante, et pour cela nous avons besoin du soutien des pays tiers".
En attendant les résultats de cette consultation, la Commission européenne prévoit de publier dans une dizaine de jours une liste noire actualisée. Rien n'indique, pour l'instant, que la compagnie Yemenia en fasse partie.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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