La grève, entamée mercredi, se poursuit ce vendredi à la SNCM, malgré les promesses du gouvernement. Celle-ci avait certes été décidée de longue date par l'ensemble des organisations syndicales à l'exception du Syndicat des travailleurs corses (STC). Mais mardi l'annonce par le Premier ministre de 30 millions d'euros d'apport supplémentaire de l'Etat, loin de rassurer les salariés, n'a fait que renforcer leurs craintes d'un possible "abandon du plan industriel" décidé par les actionnaires en septembre.
Cité par l'AFP, Jean-François Simmarano, représentant CGT des personnels sédentaires explique:
"Dans le plan (industriel) validé par le gouvernement en septembre, il y avait la commande de 4 navires, dont 2 en décembre 2013. Cela n'a pas été fait, et ce n'est pas au rendez-vous non plus dans la lettre d'Ayrault, qui dit que l'entreprise doit d'abord se redresser avant de faire l'étude de la construction d'un navire"
Et pour cause: "Il y a une union sacrée à Marseille autour de la SNCM pour défendre le projet industriel. La balle est dans le camp du gouvernement".
Pour l'heure, la direction de la compagnie a annoncé jeudi qu'elle se joignait à la plainte déposée en décembre par la CGT-marins auprès de la Commission européenne "pour aide d'Etat illégale aboutissant à des pratiques anticoncurrentielles", visant tout particulièrement Corsica Ferries.
Sujets les + commentés