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Le président de la République François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel ont survolé mercredi 25 mars le site du crash de l'Airbus A320 de la compagnie allemande Germanwings qui a fait 150 morts la veille dans les Alpes-de-Haute-Provence, avant de se recueillir avec le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy près du lieu d'un drame encore "inexplicable".
Le visage marqué par l'émotion, les trois dirigeants ont fait la revue des troupes qui participent aux secours et aux recherches depuis mardi sur le site du crash.
Des données exploitables pour la première boîte noire
Par ailleurs, l'examen de la première boîte noire retrouvée mardi sur le site de l'accident de l'Airbus A320 de Germanwings enregistrant tous les sons et conversations du cockpit permettra d'en savoir plus sur les causes du crash. Même si son état pose question. Elle a été "endommagée" a indiqué le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve sur RTL mercredi matin. Il a toutefois précisé qu'elle "devrait être exploitable".
L'enregistreur a été transféré à Paris mercredi matin au Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), et celui-ci a indiqué dans l'après-midi être parvenu à en extraire "des données utilisables". Sans écarter aucune hypothèse, le directeur du BEA Rémi Jouty a toutefois estimé que la concentration des débris n'était pas compatible avec une explosion en vol et que le scénario d'une dépressurisation n'était pas privilégié.
"L'avion a volé jusqu'au bout", a-t-il ainsi déclaré.
La seconde boîte noire enregistrant les données du vol est toujours recherchée. Il s'agit du "FDR" (Flight Data Recorder), enregistrant les données du vol. Dans une interverntion télévisée sur les lieux du crash, François Hollande a précisé que "l'enveloppe de la seconde boîte noire a été retrouvée", mais "pas encore, hélas, la boîte noire elle-même".
Une quinzaine de nationalités parmi les victimes
Concernant les victimes, "chacun est en train de recenser les différentes nationalités. Il appartient à la compagnie Lufthansa et aux autorités espagnoles et allemandes de fournir, je l'espère le plus vite possible, l'ensemble de ces données", a déclaré dans la matinée le Premier ministre Manuel Valls en sortant d'une visite à la cellule de crise mise en place au ministère de l'Intérieur à Paris. Les informations sont également apportées par les familles des victimes elles-mêmes, a souligné Manuel Valls devant la presse, au côté du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
Parmi les 150 victimes - 144 passagers et 6 membres d'équipage - les autorités allemandes ont fait état d'au moins 72 victimes. Côté espagnol, le bilan a été revu à la hausse mercredi après-midi avec au moins "51 victimes", selon le secrétaire d'Etat espagnol à à la Sécurité Francisco Martinez.
Parmi les autres nationalités représentées, le porte-parole du directoire de Germanwings, Thomas Winkelmann, a recensé trois ressortissants britanniques, trois Kazakhs, deux citoyens américains, deux Australiens, deux Iraniens, deux Vénézuéliens et deux Argentins (un troisième ressortissant argentin a également embarqué selon son frère), un Colombien, deux Japonais, un Danois, un Belge, un Néerlandais et un Israélien. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a également cité le Maroc et le Mexique, parmi les "nationalités avérées".
Germanwings et sa maison mère Lufthansa ont pris contact avec 123 familles de victimes et, pour 27 personnes, elles cherchent toujours à établir un contact avec l'aide du ministère allemand des Affaires étrangères.
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