Fort impact de la grève chez Transavia : un tiers des vols annulés ce week-end

La filiale d'Air France subit un mouvement social à l'appel d'un syndicat minoritaire du personnel navigant. Suffisant pour paralyser une partie de l'activité de Transavia, qui comme le reste du secteur aérien connaît une reprise inédite de l'activité cet été au niveau pré-pandémie. Les grévistes exigent une revalorisation salariale supérieure à ce qu'ont obtenu récemment d'autres syndicats de la compagnie. La grève doit durer jusqu'à dimanche.
Un avion Transavia au sol.
Un avion Transavia au sol. (Crédits : CHARLES PLATIAU)

« Je devais partir demain pour la Grèce, j'ai appris que mon vol a été annulé. Je n'ai plus de nouvelles », se désole Frédéric, qui devait décoller de Nantes. La grève chez Transavia continue de perturber les départs en vacances de ses passagers. La compagnie annonce que près d'un tiers des vols de la branche française de Transavia sont annulés vendredi et samedi, et un quart dimanche, en raison d'une grève pour les salaires à l'appel du personnel navigant. Le mouvement social, à l'appel du syndicat minoritaire SNPNC, a débuté mercredi et est censé se terminer dimanche soir.

« Transavia France prévoit d'opérer 70% de ses capacités sur les deux prochains jours et 75% dimanche », a précisé un porte-parole de la filiale d'Air France; alors qu'environ 250 vols par jour étaient initialement prévus ce week-end. Dès mercredi, une trentaine de vols avaient déjà été annulés, provoquant la colère des passagers concernés sur les réseaux sociaux.

Grève lancée après un accord avec la direction

A l'origine de la grève, le syndicat SNPNC se désolidarise d'un accord récent qu'ont signé les trois autres organisations syndicales du personnel navigant dont la CGT, seul syndicat représentatif. L'accord prévoit pourtant une « amélioration des conditions de travail sur les rotations fatigantes et des mesures exceptionnelles de pouvoir d'achat », a expliqué un porte-parole de Transavia. Les représentants du personnel ont déjà obtenu la hausse de 500 à 1.000 euros annuels de la prime satisfaction client, mais aussi de la prime transport et de la prime pouvoir d'achat ont été augmentées, équivalentes à une « augmentation de 5% environ pour les bas salaires », d'après la direction.

De son côté, le SNPNC exige une augmentation générale des salaires dès maintenant. Transavia s'y oppose avant début 2023 en invoquant les prêts garantis par l'État (PGE) qu'elle doit rembourser. Le syndicat réclame par ailleurs la fin de rotations jugées trop fatigantes, qui aboutissent selon le SNPNC à « des périodes de travail trop intenses et des temps de repos pas toujours respectés, ce qui met dangereusement en cause la sécurité des vols ».

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Commentaires 3
à écrit le 16/07/2022 à 20:25
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Pour rendre le transport aérien compétitif et simple deux mesures connues et efficace: - interdire la vente de billets à perte (un billet à 9 euros TTC avec 40 € de taxes ne devrait pas pouvoir être vendu), - interdire les subventions et financemen...

à écrit le 16/07/2022 à 10:13
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Ce n'est ni le covid ni les écologistes qui nuisent au transport aérien ! Il était déjà mal en point en 2019, le covid l'a achevé en 2020. Les raisons ? Un modèle économique imbécile, le «bas-coût/bas-prix» (low-cost). Les prix des billets étant infé...

à écrit le 15/07/2022 à 18:27
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La meilleure option pour éviter les aléas de ce genre avec les compagnies aériennes est d'éviter de prévoir un voyage en juillet août. Hormis les familles avec enfants scolarisés toutes les autres catégories de voyageurs ne sont pas contraintes de v...

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