Grève chez Transavia : une trentaine de vols annulés mercredi

Le SNPNC Transavia, syndicat minoritaire non-représentatif, appelle à la grève ce mercredi, ce qui devrait provoquer une trentaine d'annulation de vols. Le SNPNC réclame des hausses immédiates et généralisées de salaires ainsi qu'une amélioration du rythme de travail. Un mouvement social est prévu le même jour à Roissy parmi les personnels aéroportuaires.
Des avions Transavia.
Des avions Transavia. (Crédits : Charles Platiau)

Pour les quelque 5.000 passagers de Transavia concernés, le mouvement social pourrait bien gâcher le pont qui se profile pour le 14 juillet. Une grève à l'appel du syndicat minoritaire d'hôtesses et stewards SNPNC-FO de la compagnie commence mercredi en France jusqu'à dimanche. Transavia s'attend en conséquence à des retards et des annulations.

Le syndicat gréviste SNPNC affirme que 27 vols ont été annulés mercredi. « Le 11 juillet, on était déjà à 130 grévistes déclarés, dont 100 chefs de cabine » pour mercredi, a précisé Nicolas Bessalam, délégué syndical SNPNC chez Transavia. La compagnie compte 1.400 personnels navigants commerciaux (PNC) dans l'ensemble. « Les équipes de Transavia France mettent tout en œuvre pour limiter les conséquences de ce mouvement sur le programme de vols », a assuré la filiale à bas coût du groupe Air France.

SNPNC exige des augmentations immédiates

Un accord a été signé avec trois des quatre organisations syndicales de l'entreprise, dont la CGT, seul syndicat représentatif, mais pas le SNPNC qui s'en est désolidarisé. L'accord prévoit une « amélioration des conditions de travail sur les rotations fatigantes et de mesures exceptionnelles de pouvoir d'achat », d'après un porte-parole de Transavia.

La prime satisfaction client a doublé de 500 à 1.000 euros annuel, en plus d'une augmentation de la prime transport et de la prime pouvoir d'achat, ce qui constitue une « augmentation de 5% environ pour les bas salaires » selon ce porte-parole.

De son côté, le SNPNC réclame une augmentation générale des salaires dès maintenant. Transavia s'y oppose avant début 2023 en invoquant les prêts garantis par l'État (PGE) qu'elle doit rembourser.

Le syndicat exige par ailleurs la fin de rotations jugées trop fatigantes, qui aboutissent à « des périodes de travail trop intenses et des temps de repos pas toujours respectés, ce qui met dangereusement en cause la sécurité des vols ».

Entre pénuries d'effectifs et grèves, les aéroports sont désorganisés

En pénurie d'effectifs face à la remontée rapide du trafic, l'écosystème aéroportuaire subit une forte vague de contestation sociale partout sur fond de demandes des hausses de salaires.  Un mouvement de grève est aussi attendu mercredi à l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle à l'appel de plusieurs syndicats (CGT, SUD-Aérien, CFTC, Unsa, Usapie, FMPS-i) qui représentent les employés des sous-traitants au sol après de précédentes mobilisations le 9 juin et le 1er juillet. La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) ne s'attend pas à des perturbations majeures.

Ailleurs en Europe, la désorganisation du trafic aérien est telle à cause du manque de personnel et de mouvements sociaux, que des aéroports de premier plan comme Londres-Heathrow et Amsterdam-Schiphol limitent le nombre de vols et de passagers par jour pour éviter la saturation de leurs services.

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