Transport maritime : Maersk révise à la baisse la future demande de conteneurs

Maersk, le géant danois du transport maritime, a annoncé ce mercredi une progression de son bénéfice net de 63% au troisième trimestre, tiré par la hausse des tarifs du fret maritime. Dans un contexte de récession mondiale, il met néanmoins en garde contre un ralentissement de la demande dans le secteur du transport et de la logistique et revoit à la baisse ses prévisions pour la demande de conteneurs.
Le taux moyen de fret chargé a augmenté de 42% au troisième trimestre par rapport à la même période l'année dernière, porté par les expéditions depuis l'Asie vers l'Europe et les Etats-Unis.
Le taux moyen de fret chargé a augmenté de 42% au troisième trimestre par rapport à la même période l'année dernière, porté par les expéditions depuis l'Asie vers l'Europe et les Etats-Unis. (Crédits : Reuters)

Maersk a dépassé les attentes des analystes. Lors du troisième trimestre, son bénéfice net s'élève à 8,9 milliards de dollars contre 5,4 milliards de dollars au troisième trimestre 2021, soit une progression de 63%. Les experts tablaient sur un bénéfice net situé entre 7,9 et 8,1 milliards de dollars. Le taux moyen de fret chargé a augmenté de 42% par rapport à la même période l'année dernière, porté par les expéditions depuis l'Asie vers l'Europe et les Etats-Unis.

« Les taux de fret ont atteint un sommet »

Néanmoins, le transporteur a mis en garde contre un ralentissement de la demande dans le secteur du transport et de la logistique, dans un contexte de récession mondiale, et a revu à la baisse ses prévisions pour la demande de conteneurs cette année. « Il est clair que les taux de fret ont atteint un sommet et ont commencé à se normaliser au cours du trimestre, sous l'effet à la fois de la baisse de la demande et du désengorgement de la chaîne d'approvisionnement », a déclaré le directeur général Soeren Skou dans un communiqué.

CMA CGM s'attend aussi à un fléchissement

Ce qui est vrai pour Maersk l'est aussi pour la concurrence. Ainsi, début septembre, CMA CGM, se disait « particulièrement attentif à l'évolution de la situation géopolitique actuelle et à ses conséquences sur les perspectives macro-économiques ». En effet, « la forte hausse du coût de l'énergie, conjuguée à l'inflation du prix de nombreuses matières premières, pèsent sur la consommation des ménages et pourraient dégrader la situation économique et les perspectives de croissance du commerce mondial ». Rodolphe Saadé, le PDG, soulignait alors : « La baisse mondiale de la consommation déjà perceptible cet été entraînera une normalisation des flux au deuxième semestre 2022 et un fléchissement de la demande de transport ». CMA CGM a plus que doublé son bénéfice net au deuxième trimestre à 7,6 milliards de dollars.

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