Valorex crée une filiale dédiée à la nutrition humaine

Spécialisée dans la valorisation et l'extrusion de la graine de lin pour la nutrition animale, la société a créé Vaizgantho pour cibler plus directement le consommateur.

Dire qu'avec sa nouvelle unité de production, baptisée Vaizgantho, en fonctionnement depuis fin juillet, Valorex se diversifie dans la nutrition humaine serait loin de la vérité. Spécialisée dans la valorisation et l'extrusion du lin et autres graines selon des procédés brevetés, l'entreprise réalise déjà 40 % de son chiffre d'affaires (55 millions d'euros en 2009) dans cette activité, et 60 % dans la nutrition animale. « Nous sommes surtout présents dans la nutrition humaine via la filière Bleu-Blanc-Coeur [association de promotion des aliments naturellement riches en Oméga 3, Ndlr]. Avec Vaizgantho, nous ciblons directement le consommateur » avec des produits à base de lin certes, mais aussi de sarrasin, d'épeautre, de quinoa, etc., explique Pierre Weill, président des deux entités.

L'entreprise a donc investi 2,2 millions d'euros dans un tout nouvel outil, à Combourtillé (Ille-et-Vilaine). Si une seule ligne de production est aujourd'hui en fonctionnement, l'usine a la capacité d'en recevoir deux supplémentaires à court terme. Dans un premier temps, « les ventes de ces produits se situent autour de 300.000 euros, précise Stéphane Deleau, directeur général. Mais nous visons rapidement les 2 millions d'euros pour cinq personnes employées, puis encore davantage dès 2013-2014 ».

Distribution multicircuit

Outre les minoteries ou spécialistes en viennoiseries et autres biscuiteries, Vaizgantho espère se développer en vente directe, via Internet, mais aussi s'appuyer sur des réseaux de distribution tels que Biocoop. La mise sous vide, désormais possible, assure en outre une conservation plus longue, idéale pour l'export.

De son côté, Valorex poursuit sur sa lancée. « Avec une usine dédiée, nous allons pouvoir récupérer les capacités de production que la fabrication des farines destinées à la nutrition humaine immobilisait jusqu'ici au sein de l'unité Valorex », indique Pierre Weill. Pour autant, aucun agrandissement n'est prévu. La société, qui compte aujourd'hui une petite centaine de salariés, veut continuer à s'étendre selon un modèle bien établi?: le transfert de technologie. « Notre but n'est pas de fabriquer davantage, souligne Pierre Weill. Cela n'aurait aucun sens pour nos produits, à faible valeur ajoutée, et au vu des coûts de transport, toujours plus hauts. Nous préférons accompagner des projets situés au coeur des bassins de production. » Déjà, Valorex possède, en partenariat, des usines en Suisse, en Allemagne et au Portugal.

Passionné, Pierre Weill se félicite de voir que le marché de niche sur lequel il a commencé se développe peu à peu. L'association Bleu-Blanc-Coeur, qu'il a fondée en 2000, réunit aujourd'hui 320 adhérents pour un chiffre d'affaires cumulé de 500 millions d'euros. « Quand on voit Candia basculer toute sa marque GrandLait en Bleu-Blanc-Coeur ou encore Monoprix faire de même avec son rayon volaille, on se dit que les consommateurs nous font confiance. Et que nous avons réussi ce pari..., affirme Pierre Weill. Même si les marges de progression restent importantes?! » n

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