Le « déconstructeur » GPA accélère sa croissance

La société prévoit de nouveaux investissements pour industrialiser le dépeçage de plus de 4.500 véhicules mis à la casse par an.

Alors que le Mondial de l'auto exhibe les véhicules de demain, les déconstructeurs font des véhicules hors d'usage un nouveau business du recyclage et de la vente de pièces d'occasion. Parmi les 1.400 ex-casseurs français, GPA (Géant Pièce Auto), installé à Livron (Drôme), est un bon élève. Cette entreprise familiale, créée en 1972, continue d'investir grâce au seul soutien des banques, en dépit des difficultés récentes : 2,5 millions d'euros consacrés à de nouveaux parcs de stationnement. Elle emploie aujourd'hui 75 salariés, après avoir évité de licencier au plus fort de la crise, en 2008.

Réparation alternative

« La crise a souligné notre dépendance vis-à-vis des ventes de véhicules en Europe de l'Est, explique Johan Renaud, directeur opérationnel de GPA. Notre objectif a été - et demeure - de développer la vente à distance sur la France des pièces de réemploi qui représentent une économie de 50 % à 90 % pour les consommateurs. » Cette première phase d'industrialisation a permis d'améliorer la productivité et sa qualité. Car chez GPA, la casse auto change résolument d'image. Les 4.500 véhicules achetés par an aux compagnies d'assurance sont dépollués et valorisés sous forme de pièces d'occasion ou de matières secondaires. Un futur investissement de 5 millions d'euros programmé pour 2012 permettra la construction d'un atelier de démontage, d'une chaîne de production et d'une zone de stockage.

Johan Renaud croit au développement de la réparation alternative. Les tests réalisés par certains assureurs afin de proposer aux automobilistes des pièces de réemploi, qui permettraient de réduire le coût des sinistres jusqu'à 20 %, le confortent dans ses projets.

En attendant, le chiffre d'affaires pour l'exercice clos au 30 septembre 2010 s'inscrit à son plus-haut : 10,1 millions d'euros avec un résultat net de l'ordre de 5 %. « Notre activité de recyclage, malgré une nette progression depuis 2007, s'approche seulement de l'équilibre ; c'est encore le négoce des véhicules accidentés (5,5 millions d'euros de chiffre d'affaires) qui nous fait vivre », admet Johan Renaud.

Louisette Gouverne, à Valence

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