Les valises de Polycontact promises à un bel avenir

Le spécialiste des matériaux composites devrait tripler ses ventes grâce à une valise de transmission satellite.

Si elle parvient à financer sa croissance, Polycontact pourrait rapidement changer de dimension. L'entreprise spécialisée dans les matériaux composites, Kevlar, carbone et fibre de verre principalement, qu'elle travaille en application manuelle, en projection simultanée, en infusion ou par moulage, entend en effet multiplier, par trois en trois ans, son chiffre d'affaires de 3 millions d'euros.

Pour y parvenir, la société s'est impliquée dans un projet visant à industrialiser, à partir de cette année, des valises de transmission satellite, très innovantes à la fois en termes d'encombrement et de poids. En développement depuis dix-huit mois, ces valises devraient séduire, outre les acteurs des reportages de télévision, les militaires de toutes les armées du monde.

« Nous avons non seulement développé la partie composite du produit, mais nous avons aussi été désignés comme intégrateurs de la partie mécanique », insiste Jean-Louis Brettes, le fondateur de l'entreprise créée en 1992 à Tarnos (Landes). Une mission qui, en la transformant en entreprise de mécanique, l'éloigne quelque peu de son métier de base. « Nous avons été obligés de créer des modules de production spécifiques pour réaliser ces assemblages de 350 pièces », précise ainsi Jean-Louis Brettes. Mais peu importe, elle pourrait surtout lui ouvrir de nouveaux marchés. « Ce projet est pour nous un tremplin. Il nous a permis d'optimiser les performances mécaniques du carbone époxy, ce qui nous rend plus performants. Nous sommes d'ailleurs davantage que par le passé consultés pour des produits de haute technicité », assure l'entrepreneur.

10 % de croissance par an

Mais si ce projet est capital pour le développement de Polycontact, ses dirigeants entendent néanmoins contenir son poids relatif dans son activité globale. « Nous ne souhaitons pas qu'il représente plus de 20 % de notre chiffre d'affaires ». La société veut continuer à se développer sur ses marchés de niche traditionnels. La fabrication de radômes pour la protection des antennes et balises de Météo France, de l'aviation civile, de Spot Image ou d'Argos lui ont jusqu'ici assuré une croissance annuelle de l'ordre de 10 %. Avec également la conception et la réalisation de barrages antipollution pour l'industrie pétrolière offshore et de pièces de grandes dimensions pour le secteur de l'environnement, en particulier pour les entreprises de traitement de l'eau ou les stations d'épuration. Frank Audonnet, à Bayonne

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