Construction Mécanique des Vosges lance l'usinage à grande vitesse

La PME a mis au point une machine révolutionnaire pour aller 10 fois plus vite.

lorraine/mécanique

On connaissait la LGV. Il faudra maintenant compter sur l'UGV (usinage à grande vitesse). Construction Mécanique des Vosges (CGV), une PME de 40 salariés, implantée à Rozière-sur-Mouzon (Vosges), vient de lancer sur le marché ces premiers Hexapodes 380, du nom d'une machine innovante, capable d'usiner sur 5 axes simultanés et à grande vitesse de lourdes et volumineuses pièces jusqu'à 300 tonnes. La nouveauté de cette machine, c'est sa rapidité d'exécution associée à une précision accrue. « L'usinage 5 axes existe déjà et on sait travailler des pièces lourdes, mais pas à grande vitesse. Notre technologie permet d'aller 10 fois plus vite que ce qui existe actuellement sur le marché et de faire de l'usinage trochoïdal, ce qui est unique au monde », assure François Wildenberg, le PDG de cette société, qui a travaillé à la mise au point de cette machine durant dix ans, en partenariat avec l'Inria (Institut national de recherche en informatique et automatique) et le Centre européen de prototypage rapide.

Airbus en vue

Autre intérêt de l'Hexapode, c'est son poids, seulement 200 kg. Ce qui permet d'usiner sur place et d'éviter le transport de pièces lourdes. « Pour le client, cela se traduit par une réduction significative des coûts et du cycle de production », argumente François Wildenberg, qui reconnaît que les industriels « ont quelques fois du mal à croire aux capacités de cette machine, tant elle révolutionne le monde industriel. » Il n'empêche, à force de démonstrations, d'essais, de visites, l'Hexapode 380 est en passe de sortir de l'ombre. Airbus vient de commander à CMV une étude pour adapter son Hexapode à l'usinage d'une nouvelle famille de pièces. Mieux, l'entreprise vosgienne fait actuellement des recherches pour produire des machines destinées à la fabrication de plaque radiale ou de bobines destinées à maintenir en suspension des aimants de 300 tonnes pour le futur réacteur Iter. « Si ces deux marchés se concrétisent, l'entreprise va totalement changer de cap et devoir recruter plusieurs dizaines de personnes pour répondre à la demande. » En attendant, l'Hexapode ne pèse que 10 % dans le chiffre d'affaires de la société, 2 millions d'euros l'an dernier. Les 90 % restant sont assurés par de l'usinage de pièces de mécanique de précision, de 20 grammes à 20 tonnes, en petite série ou à l'unité pour la sidérurgie, des fabricants de machines, mais aussi pour l'aéronautique et l'automobile. La moitié de cette production est destinée à l'export. Jean-Marc Toussaint, à Épinal

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Commentaire 1
à écrit le 29/11/2018 à 10:18
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Bonjour je suis sculpteur en art et déco je rachète les chutes ou des copeaux non ferreux merci de me contacter au 0662880895

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