Opal, leader européen des montures pour enfants

Spécialisée dans la conception et la distribution de lunettes optiques et solaires, la PME reprend 4 licences à Simop, fabricant de verres.

rhône-alpes/optique

Les deux PME lyonnaises du secteur de l'optique ont fini par regarder ensemble dans la même direction, c'est-à-dire le futur, en se renforçant sur leur c?ur de métier. Ainsi, Opal, basée à Lyon, accroît son portefeuille de licences dans les montures de lunettes pour enfants et adolescents en acquérant quatre nouvelles licences (Oxbow, Daniel Hechter, Tartine et Chocolat, Catimini). Particularité de l'opération, les marques ont été reprises à Simop, autre PME basée dans l'Est lyonnais, à Décines. Simop a décidé de se délaisser de son département « montures » pour se concentrer sur son métier historique, la fabrication et la distribution de verres optiques.

Douze licences

Opal compte désormais douze licences (Hello Kitty, Lulu Castagnette, Titeuf, etc.) qui représentent environ 65 % de son chiffre d'affaires (15 millions d'euros au total, dont 20 % à l'international, en 2008). « Le rachat de licences est stratégique et permet de nous affirmer comme le leader européen de la monture optique pour enfants et adolescents », indique François Fort, président d'Opal. La société a vendu 410.000 montures pour enfants et ados sur un total de 523.000 sous licence en 2008. Par ailleurs, elle revendique le leadership en France de la deuxième paire offerte par les opticiens et des marques à petits prix (avec les collections Owlet, Lapö et Palo Alto), soit 1,46 million de lunettes vendues en marques propres (35 % du chiffre d'affaires).

Emplois préservés

L'exportation en Europe marche fort (+ 50 % en 2008) et les ventes en France évoluent à la hausse (+ 13 %) sur « un marché privilégié » grâce au dépistage visuel systématique des enfants, aux taux de remboursement et à l'engouement des consommateurs pour les lunettes « accessoires de mode ». Parallèlement, les solutions concurrentes pour remédier aux problèmes de vision n'inquiètent pas les dirigeants des deux entreprises. « Les lentilles plafonnent à 7 % et la chirurgie au laser est un micromarché », reconnaissent-ils. Avec les quatre nouvelles licences, Opal intègre un chiffre d'affaires supplémentaire de plus de 3 millions d'euros. En outre, la reprise de l'activité lunetterie à Simop a permis une solution locale de mobilité pour préserver les emplois. Une vingtaine de personnes ont ainsi effectué le transfert de Simop à Opal, qui emploie désormais 65 personnes.

À l'inverse, Simop voit ses effectifs passer de 60 personnes à 37 personnes. L'entreprise table en 2009 sur un chiffre d'affaires de 10 millions d'euros, égal à celui de 2008, malgré la cession des licences représentant une « perte » d'un tiers de son chiffre d'affaires. « Il n'existe plus de synergies industrielles entre le verre et la monture », explique Jean-Marc Prot, président de Simop. Pour retrouver son niveau d'activité, la société entend progresser fortement dans son c?ur de métier, le verre ophtalmique, avec une gamme de verres complète et générique. Simop s'est ainsi développée depuis les verres de stock et unifocaux vers les verres de fabrication et le sourcing de fournisseurs pour des réponses « sur mesure ». La PME va aussi élargir son offre de verres personnalisés en augmentant les capacités de son laboratoire de surfaçage, implanté en Corée. n

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