La Compagnie Générale d'Eaux de Source (CGES) s'est laissée convaincre de participer à la lutte contre le sida. À l'occasion de la journée mondiale dédiée à cette cause, le 1er décembre dernier, la filiale du groupe Cristalline installée à Dax (Landes) a mis sur le marché un million de bouteilles d'eau de source Pampara habillées pour l'occasion d'une étiquette spéciale pour promouvoir l'usage du préservatif.

« L'étiquette entendait prolonger durant deux mois le message dispensé par les autorités locales à travers des affiches de trois mètres sur quatre, qui, durant quelques jours, ont fleuri sur les murs de la ville », explique Patrick Darget, le directeur de la CGES. La société pensait ainsi faire une bonne opération de communication auprès des jeunes. « Nos ventes de Pampara sont en principe relativement stables. Cette année, elles s'inscriront même globalement en recul de l'ordre de 3 %. Or, en décembre, nous avons pu constater, grâce à cette opération, une amélioration sensible de notre activité », se félicite Patrick Darget. Et pour un coût proche de zéro puisque, s'il a fallu doubler la taille des étiquettes des bouteilles Pampara, ce poste ne représente quasiment rien dans le prix de revient d'une bouteille d'eau. La CGES entend donc renouveler l'expérience à l'occasion du Sidaction 2010 (du 26 au 28 mars).

réseaux hard discount

Avec ses 9 millions de bouteilles vendues en grandes et moyennes surfaces par an, Pampara ne représente que 20 % de l'activité de la CGES. Celle-ci réalise 80 % de ses 6 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel avec Biovive, une eau minérale naturelle locale, distribuée via les réseaux de hard discount alimentaire, qu'elle souhaite développer. « Nous sommes en discussion avec les grands distributeurs présents en Espagne en vue d'y commercialiser Biovive », révèle Patrick Darget. La société a de la marge : sa pleine capacité de production s'élève à 90 millions de bouteilles par an alors qu'elle en produit 45 millions aujourd'hui. Frank Audonnet