Lamy Lutti a renoué avec la rentabilité

Le confiseur connaît un nouvel élan grâce à sa capacité d'innovation et à sa productivité. Il a même reconquis des parts de marché face aux géants mondiaux.

Difficile de rivaliser avec les géants mondiaux de la confiserie comme Cadbury ou Haribo même si on est une belle PME de 700 salariés. Sa potion magique, Lamy Lutti l'a trouvée : le lancement régulier de nouveaux bonbons depuis 2008, l'année où l'entreprise est redevenue autonome après deux ans passés dans le giron du groupe Leaf. Depuis, ses parts de marché en France, dans la grande distribution, n'ont cessé de croître. Elles sont ainsi passées de 12,9 % à 13,7 % puis à 14,7 % sur les cinq premiers mois de cette année.

En créant son Surprizz Diabolo, le confiseur cherche à se démarquer encore davantage. N'ayant pas les moyens publicitaires de ses concurrents, il compte sur ce bonbon acide, pétillant, à coque dure, pour faire parler de lui. Les premiers résultats sont prometteurs. Trois mois après son lancement, il est référencé en France par toutes les grandes enseignes de la distribution alimentaire. « Nous voulons d'ici trois ans atteindre le même niveau de vente qu'avec nos Lutti Mint, le bonbon à la menthe en sachet qui génère les plus grosses ventes en valeur en France », avance Frédéric Bistarelli, directeur marketing de Lamy Lutti.

130 millions d'euros en 2009

Avec ses deux usines, à Bondues (Nord), où se trouve son siège (500 salariés), et à Bois-d'Haine en Belgique (200 salariés), la PME a fabriqué pour 130 millions d'euros de confiserie en 2009 : des bonbons de sucre cuit, des gélifiés, de la confiserie de chocolat et de la gomme à mâcher. C'est elle qui a imaginé le premier chewing-gum en tube en 1982. Son caramel, le Magnificat, date de 1936. En 1992, elle lançait son bonbon acidulé multicolore à sucer Arlequin, devenu une marque phare, connue de tous les aficionados de bonbons.

Mais les années Leaf avaient fragilisé l'entreprise. Son résultat net était passé dans le rouge. « Nous avons mis du temps à redresser la barre, mais cette année nous repassons en positif », se félicite Frédéric Bistarelli. La PME réalise 40 % de son chiffre d'affaires avec ses confiseries à marque Lutti. Les 60 % restants sont répartis entre les produits à marque de distributeur et ceux vendus à l'export en Europe du Nord, au Proche-Orient, en Afrique et en Asie. Depuis 2008, elle a investi 5,9 millions d'euros en R&D et dans son outil de production. Non seulement elle a sorti un nouveau produit par an mais elle a aussi gagné en productivité et amélioré les conditions de travail. En 2008, deux directeurs de  la maison, aidés par deux fonds d'investissement hollandais Nimbus Investments et Varova Investments, ont repris les deux sites de Lutti. Sortis du groupe Leaf, ils redevenaient Lamy Lutti. Quelques mois plus tard, ils lançaient les sachets Scoubidou et Mini Koala. En 2009, la banque d'investissement régionale Finorpa et le distributeur allemand Katjes Fassin entraient dans le capital. Recentrée sur ses produits et son image, l'entreprise a pu repartir à la conquête de nouveaux marchés.

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