Adhéneo se voit en « Vuitton de la toiture »

Le groupe spécialisé dans les métiers de la couverture veut vendre à l'international le savoir-faire français en matière de toiture. Il crée une filiale en Martinique.

Le Boulicaut ambitionne de devenir le « Vuitton de la toiture ». « A l'étranger, les toitures ou ?combles à la française? sont considérées comme un produit de luxe », assure le PDG et actionnaire majoritaire d'Adhéneo. Ce groupe est né début 2008 de la reprise de deux leaders du secteur de la couverture basés en Maine-et-Loire : Les Toitures Petit au Coudray-Macouard et Gautier-Yvon Les Toitures d'Anjou à Trélazé. L'activité de ces deux entités fusionnées au sein de la branche « Adhéneo la toiture » a été complétée en 2009 par « Adhéneo l'atelier », spécialisé dans les ornements de toiture (girouette, faîtages, oeil-de-boeuf, etc.).

références prestigieuses

Avec l'export, cette diversification fait partie des leviers de croissance privilégiés par Jérôme Le Boulicaut pour se désengager des monuments historiques (54 % de l'activité contre 70 % en 2008). Il s'autorise aussi à se positionner sur les énergies renouvelables (panneaux photovoltaïques, isolation par l'extérieur, toitures végétalisées, etc.). Les références sont prestigieuses : Chenonceau, Versailles, le Bon Marché à Paris, un hôtel particulier à Boston (Etats-Unis), l'ambassade de France à Stockholm (Suède), le palais de la Reine à Antananarivo à Madagascar, etc.

L'ensemble (130 salariés) dont les fonctions tertiaires vont être regroupées dans un nouveau siège social à Trélazé (700.000 euros d'investissement) a réalisé au 31 août 2009 un chiffre d'affaires de 14 millions d'euros (11,3 millions en consolidé), soit une progression de 30 % ! Même l'excédent brut d'exploitation du groupe a bondi de - 154.300 euros à 320.000 euros. Moins spectaculaire, la progression en 2010 se situera aux environs de 7 %, soit 15,34 millions de ventes.

Une belle performance que le dirigeant met sur le compte de la diversification et de l'export qui non seulement génère 4 millions d'euros de ventes, mais contribue au renforcement de la rentabilité grâce à un niveau de marge beaucoup plus élevé qu'en France.

l'amérique du sud visée

En septembre, l'activité export sera dopée par la création d'une filiale en Martinique amenée à devenir la filiale export du groupe. Avec une quinzaine de salariés sur place, Adhéneo Alizé cible la zone Caraïbes, jusqu'à Miami et l'Amérique du Sud « appelée à devenir la première zone d'export du groupe », précise Jérôme Le Boulicaut qui prévoit près de 2 millions d'euros de chiffre d'affaires dès la première année d'activité.

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