Pierre Lamblin : "bien qu'en baisse, le volume d'embauches reste important"

Pierre Lamblin est directeur des études de l'Apec.

Les recrutements dans les banques sont-ils affectés par la crise ?

Nous prévoyons pour cette année un volume de 6.000 offres pour le secteur, contre 8.000 l'an dernier. Bien qu'en baisse, il s'agit là d'un volume important. Si la banque d'investissement et de financement est victime de la conjoncture, la banque de détail continue à recruter pour remplacer les départs en retraite, mais aussi augmenter ses forces de vente. Sur 2.000 offres diffusées au premier trimestre 2009, la moitié porte sur des postes de commerciaux. Nous avons également recensé 250 offres liées à l'informatique, notamment pour des postes de développeurs, visant à renforcer les systèmes de contrôle.

La demande des banques porte- t-elle plutôt sur des profils débutants ou expérimentés ?

Comme dans tous les secteurs, la tendance est favorable aux profils expérimentés. Avec 452 offres sur 2.000 à l'attention des jeunes diplômés, la banque n'en réserve pas moins des opportunités pour les débutants, par ailleurs moins courtisés.

Observez-vous une érosion des salaires à l'embauche ?

Nous ne disposons pas d'indicateur sur ce point. Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'un cadre sur deux n'a bénéficié d'aucune augmentation de salaire l'an dernier, et que, lors du dernier retournement du marché en 2002-2003, nous avons enregistré un tassement de 2 % des salaires à l'embauche, tous secteurs confondus.

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Ce qui ressort de cet article, c'est que les Banques ont besoin de compétences pour leurs banques de détail mais ne veulent pas les payer. Par contre pour les traders fous spéculateurs qui nous ont amenés dans le mur, là, elles sortent les billets. O...

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