Pourquoi avoir modifié la gestion des carrières des cadres ?

Nous avons refondu le processus d'évaluation des collaborateurs pour, au-delà du résultat de leur activité, prendre en compte leurs compétences comportementales dans l'accomplissement des missions qui leur sont confiées. Il s'agit de vérifier si le cadre est bien « orienté clients », s'il intègre une vision stratégique, etc. Le processus a été testé par les 50 dirigeants du groupe. Il a ensuite été discuté avec les organisations syndicales. Désormais, le manager doit consacrer une partie importante de l'entretien annuel d'évaluation avec son collaborateur à son respect de la déontologie, aux relations clients qu'il met en place à moyen terme, à ses actions en matière de progression de son équipe, etc. Pour aider les cadres à prendre en compte ces nouveaux objectifs, ils bénéficient de formations pour améliorer leurs compétences comportementales.

Comment avez-vous pris en compte l'internationalisation de la Société Générale dans les carrières des cadres ?

Parmi les salariés de notre banque, 62 % travaillent à l'étranger. Nous devons prendre en compte cette dimension dans la gestion des carrières. Ainsi, il est important pour les cadres de passer une partie de leur carrière à l'international. Ils doivent également apprendre à travailler avec des équipes multiculturelles. Une exposition à l'international est, désormais, un point de passage important pour une carrière réussie.

Plus globalement, comment avez-vous revu le cursus de formation des cadres ?

Nous avons souhaité développer l'employabilité en refondant le cursus de technicien de métier bancaire (TMB) qui permet à des non-diplômés ou à des jeunes ayant leur BTS de devenir cadre après une formation de deux ans très intense. Ce processus, spécifique à la Société Générale, formait surtout des spécialistes de la banque de détail. Depuis juin 2008, il propose un socle commun pour tout le groupe et deux options : exploitation commerciale et back-office. Nous l'avons ouvert pour que les lauréats de ce cursus puissent irriguer l'ensemble de la Société Générale.