Les alliances sur le marché de l'automobile existaient déjà. Ce qui est nouveau, ce sont les partenariats signés par les constructeurs avec d'autres types d'acteurs. Renault est d'ailleurs le champion de la catégorie : l'accord avec Hertz n'est qu'une collaboration de plus pour le français qui a déjà scellé des alliances avec les loueurs Avis et Europcar, mais aussi Arval, ALD Automotive, Schindler et Athlon Car Lease International, les énergéticiens Acciona, EDF, RWE, Enel, Endesa, ESB, ou encore des collectivités comme en Espagne ou à la Réunion. Au delà de l'exemple de Renault, les alliances dans la mobilité électrique deviennent une tendance de fond.
Que ce soit sur l'électromobilité ou sur les nouvelles formes de mobilité (autopartage, covoiturage...), les constructeurs traditionnels sont obligés de s'ouvrir. Les gestionnaires de parkings, les collectivités territoriales, les énergéticiens et les fabricants de bornes de recharge, les compagnies d'assurance et autres sociétés de services, les acteurs de l'Internet (Google...), de l'informatique (IBM, Vulog...) ou de la géolocalisation (TomTom...) jouent ou joueront les trouble-fêtes.
Gérer les alliances dans la durée
L'arrivée de nouveaux entrants sur le marché de la mobilité ces dernières années accentue la mutation de l'écosystème. C'est le cas des constructeurs de petits véhicules urbains, type quadricycles lourds (Eco-Mobilité, FAM Automobiles, Muses, Induct...), des acteurs du covoiturage (Comuto, Green cove...), de l'autopartage (Okigo, Veolia Transport, Keolis, Carbox, Connect by Hertz, Zipcar...), de l'autopartage entre particuliers (Deways, Voiturelib', Livop...).
Mais signer des accords n'est pas le plus compliqué. En revanche, "il est très difficile de gérer un réseau de partenaires", explique Servane Tellouck-Canel, Market manager industrial sector chez IBM, présente à la conférence de l'Observatoire du véhicule d'entreprise. Selon elle, à terme, deux alliances sur trois capotent.
Reste aussi une nouvelle frontière de la mobilité aujourd'hui moins bien perçue : celle de la "mobilité numérique", selon le sociologue Bruno Marzloff, directeur du groupe Chronos. Une partie des déplacements physiques est peu à peu remplacée par des "déplacements numériques", grâce au commerce en ligne sur Internet ou au télétravail par exemple. À l'avenir, le transport classique devra aussi dialoguer avec les acteurs concernés afin d'organiser au mieux les flux.
La mobilité de demain passera par de nouvelles alliances
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