Nouveau plan de licenciements pour Vestas

Le leader mondial de l'éolien s'adapte à une demande morose en se réorganisant et en abaissant ses coûts fixes.
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Et de trois. Après avoir abaissé ses prévisions de résultats de 7 à 6,4 puis 6 milliards d'euros, et à un mois de la présentation de ces résultats le 8 février prochain, le danois Vestas, leader mondial de l'éolien, a annoncé hier sa troisième vague de licenciements en trois ans. Quelque 2.355 personnes sont concernées d'ici à la fin 2012, dont une majorité au Danemark. Il s'agit surtout d'emplois administratifs, mais la filiale de mâts, Varde Towers, va également fermer. 5.300 personnes sur un effectif total de 20.400 seront encore employées au Danemark, berceau historique du groupe.

Mais Ditlev Engel, PDG de l'entreprise, a prévenu lors d'une conférence de presse à Copenhague que d'autres licenciements pourraient suivre ailleurs. Si la disparition du crédit d'impôt américain, prévue pour fin 2012, était avérée, 1.600 licenciements supplémentaires pourraient être nécessaires aux États-Unis.

Pour l'heure, il s'agit d'abaisser de 150 millions d'euros le montant des coûts fixes d'ici à fin 2012 et d'adapter la taille de l'entreprise à celle du marché. Car les projections restent moroses, plus encore pour 2013. L'entreprise se trouve en situation de surcapacité et doit se mettre "en ligne avec une rentabilité à un chiffre". Le groupe compte également réaliser des économies grâce à l'efficacité de sa chaîne d'approvisionnement.

"Solutions et services"

Outre cet allègement, Vestas se réorganise pour mieux tirer parti de son expérience acquise en tant que leader du secteur. Cela passe par la création d'une entité "solutions et services", qui regroupera notamment le service après-vente, l'avant-vente, les pièces détachées et les études de sites, et a vocation à être plus rentable que la fabrication, coeur de métier du groupe. Cette distinction entre les deux activités se fera dès le stade de la R&D. Côté production, Vestas prépare la V164, une turbine de 7 mégawatts (MW) qui serait la plus grande du marché de l'éolien offshore. Le danois, qui mise gros sur ce segment, crée également une division dédiée.

"Vestas a déjà beaucoup changé ces dernières années, et va changer plus encore", prévient Ditlev Engel. A la tête de l'entreprise depuis sept ans, il n'envisage pas de "quitter le navire en pleine tempête". A moins qu'on ne l'y contraigne.

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