US-Chine : les accords se multiplient dans les cleantechs

Les entreprises des deux plus gros pollueurs et consommateurs d'énergie du monde coopèrent de plus en plus pour explorer les énergies propres... et étendre leurs périmètres d'activité.
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Le géant américain de la chimie DuPont et le chinois Yingli, l'un des leaders du solaire, viennent de signer un accord pour 100 millions de dollars visant à favoriser l'approvisionnement en matériaux et une diffusion plus rapide du solaire photovoltaïque. Yingli se fournira auprès de DuPont en matériaux photovoltaïques, notamment des revêtements à base de métal et des revêtements de protection situés au dos des panneaux.
DuPont avait déjà signé il y a quelques semaines un accord similaire avec le leader mondial du panneau solaire, le chinois Suntech, portant sur l'innovation technologique et la réduction des coûts d'approvisionnement.
Le cours de Bourse de Yingli, qui avait annoncé en novembre dernier des pertes pour le troisième trimestre due à l'effondrement des prix, a grimpé de 3,8 % à 5,49 dollars suite à l'annonce de son partenariat avec DuPont.

La Chine en pointe sur la captage et stockage de CO2

Dans le même temps, le distributeur américain d'énergie Duke Energy a renouvelé un précédent accord de 3 ans avec le plus grand énergéticien chinois, Huaneng, pour explorer ensemble la technologie du captage et stockage de CO2 (CSC). Depuis la signature d'un premier accord en août 2009, Huaneng a équipé sa centrale thermique de Shidongko d'une unité de qui a capturé 120.000 tonnes de CO2 par an. Huaneng a d'ailleurs également un contrat avec le français Alstom pour la rénovation et la maintenance de cette centrale, avec l'objectif notamment d'en diminuer la consommation en charbon. Le CSC apparaît aujourd'hui comme la piste la plus sérieuse pour réduire les émissions de gaz à effet de serre des centrales à charbon, dont la Chine s'équipe à raison d'une supplémentaire chaque semaine. Les techniques émergentes de captage et la gazéification du charbon (qui constituent ce qu'on appelle le « charbon propre » ou « clean coal ») seront au centre de cet accord d'échange d'informations entre les deux partenaires. La faisabilité d'une implantation de la technologie développée par Huaneng sur un site américain de Duke (par exemple celui de Gibson dans l'Indiana) fait également partie de l'accord.

Des experts estiment qu'ensemble, les Etats-Unis et la Chine, les deux plus gros consommateurs d'énergie et émetteurs de gaz à effet de serre du monde, sont susceptibles d'attirer 962 milliards de dollars d'investissement privé dans les énergies propres au cours des 10 prochaines années. Depuis deux ans, USCREP (US-China Renewable Energy Partnership) accompagne les entreprises américaines dans l'identification d'opportunités en Chine.

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Commentaire 1
à écrit le 14/02/2012 à 15:42
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En plus du captage et stockage de C02 (CSC) il y a la fabrication de matériaux pour le bâtiment etc qui stockent le CO2 de même que des isolants à base d'algues ayant stocké le CO2. Le coût est faible est l'essor peut être important.

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