L'Algérie se met enfin à l'heure de l'énergie verte. La Société algérienne de production de l'électricité (SPE) a rendu publique dimanche une liste de quatre groupements et trois groupes internationaux présélectionnés pour construire des installations d'une capacité totale de 300 MW à l'horizon 2015 et 2.000 MW en 2021. Il s'agit des groupements Sener Ansaldo-Energfia, Alstom Power Systems-BrightSource, Abeinsa-Abengoa Solar, MW Group engineering-Suntrough Energy et des groupes Cobra et Kraftanlagen, a précisé la SPE, filiale du groupe public Sonelgaz (électricité et gaz).
"Les candidats présélectionnés seront départagés sur la base de leurs offres techniques et financières pour la réalisation de centrales solaires thermiques et éoliennes", explique un responsable à la direction de Sonelgaz. Le programme de développement de cette capacité d'énergie renouvelable est financé en partie par la Banque mondiale, a ajouté la même source.
30 milliards de dollars investis d'ici à 2020
"Nous comptons réaliser une capacité de 4.200 MW d'électricité à partir d'énergies renouvelables dont le solaire et l'éolien entre 2012 et 2022. Nous allons réaliser de petites centrales pour alimenter les habitants des régions enclavées du sud pays, mais aussi des villes du nord du pays", explique un responsable à la direction générale de Sonelgaz.
En avril dernier, le PDG du groupe public Sonelgaz, Nourredine Boutarfa, avait annoncé que son groupe allait investir 30 milliards de dollars pour produire 1.200 MW d'électricité supplémentaire par an d'ici à 2020. Une part de cette capacité additionnelle sera réservée aux énergies renouvelables. Sonelgaz ambitionne de produire 40 % d'électricité à partir des énergies alternatives en 2030, selon son PDG. "Nous croyons fermement que la croissance et le développement de notre pays ne peuvent être envisagés sans un investissement massif dans le renouvelable, notamment le solaire. L'Algérie a l'ambition de devenir un acteur majeur", a-t-il affirmé.
Grâce au vaste territoire bien ensoleillé du Sahara(2300 heures par an), le pays prévoit d'exporter vers l'Europe, en partenariat avec des investisseurs européens, 2.000 MW d'électricité "propre" à l'horizon 2020, puis 10.000 MW en 2030, selon son ministre de l'Energie, Youcef Yousfi.
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