Thermya rend la biomasse encore plus verte

La société utilise un procédé breveté qui augmente les performances.

Implantée à Villenave-d'Ornon, dans l'agglomération bordelaise, la société d'ingénierie Thermya vient de signer son premier accord de concession de licence avec la société espagnole Idema, filiale du groupe Lantec, pour le procédé Torspyd. Créée en 2002, l'entreprise, spécialisée dans la valorisation énergétique de la biomasse, s'est impliquée dans la recherche et a paramétré son pilote. Mis en place depuis deux ans, celui-ci a une capacité de traitement de 2,5 kilos à 3 kilos par heure.

Energie conservée

La torréfaction de biomasse est déjà connue, mais le procédé Torspyd va plus loin dans la performance. Le gaz inerte envoyé dans la colonne de torréfaction de Thermya à une température de 240° provoque la déshydratation du bois et sa dépolymérisation. À l'issue de cette transformation physico-chimique, les fibres sont cassées et le séchage est irréversible. La biomasse ainsi torréfiée ne contient pas plus de 1 % d'humidité. Stabilisée, elle devient hydrophobe, insensible au pourrissement et à d'autres attaques, ce qui facilite son stockage. « Pour alimenter le dispositif de torréfaction, 4 % du gaz en circulation dans la colonne sont récupérés », explique Hervé Chauvin, le directeur général de Thermya. Ce qui rend le procédé très économe.

Le nouveau matériau, baptisé « biocoal », conserve 95 % de l'énergie contenue dans la biomasse avant traitement. Les étapes du broyage et de l'homogénéisation, très gourmandes en énergie, ne sont plus nécessaires pour fabriquer des pellets (granulés de bois). La biomasse torréfiée passe directement dans la presse à pellets et nécessite quatre fois moins d'énergie pour sa mise en forme. Si Thermya a démarré par une concession de licence, l'entreprise peut aussi fournir clé en main des colonnes de torréfaction de 500 kilos à 5.000 kilos à l'heure en continu. Elle cible le marché des centrales à charbon car ce type de cocombustion leur permet de diminuer leur empreinte carbone sans entraîner de problème de fonctionnement. Alors que non traitée, la biomasse est difficile à exploiter sans modifier les installations, en raison de son taux d'humidité et de l'abrasivité de ses fibres.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 09/03/2010 à 16:06
Signaler
Taxer les entreprises françaises, c'est bien beau mais alors ces dernières seront encore moins compétitives que les concurrents étrangers... et alors, on augmente le chômage, le déficit budgétaire, on emprunte plus encore, les générations futures pa...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.