De l'énergie au bout des doigts

Arveni a mis au point un microgénérateur qui transforme en électricité toute pression sur un bouton. Idéal pour faire fonctionner sans pile une télécommande.

Produire de l'électricité en activant une télécommande ou en appuyant sur une sonnette. C'est ce que propose Arveni, une start-up basée à Cremieu, près de Lyon, dont la technologie convertit une faible énergie mécanique, comme l'impulsion d'un bouton poussoir ou une vibration, en énergie électrique. Dans une télécommande, par exemple, son microgénérateur offre une microénergie presque illimitée. Installé dans des capteurs industriels sans fil, il réduit également les coûts de maintenance. Avec sa technologie brevetée, cette société de 4 personnes vient de recevoir un prix national aux États-Unis, à l'occasion du Sensor Expo 2010, une grand-messe du secteur des capteurs à Chicago. Créée en 2007, Arveni se définit comme un fournisseur de composants, les fabricants intégrant sa technologie dans leurs produits comme alternative à une pile.

« Dans notre microgénérateur, le coeur de la conversion d'énergie emploie des matériaux piézoélectriques », explique Jean-Frédéric Martin, fondateur et président de la société. Ces matériaux génèrent une charge électrique lorsqu'on les soumet à une contrainte mécanique.

La puissance est minime, de l'ordre du milliwatt, et le rendement du système est compris entre 10 % et 20 %. « C'est au moment où l'énergie est convertie que le capteur envoie l'information », indique Jean-Frédéric Martin. La technologie d'Arveni peut s'appliquer dans l'industrie en récupérant l'énergie de vibration d'un moteur pour alimenter des capteurs sans fil. Dans le cas d'une récupération d'énergie par impulsion mécanique, plusieurs applications ont été identifiées : bouton de sonnette, télécommande, détecteurs d'ouverture...

Deuxième tour de table

En partenariat avec l'industriel français Amga, la jeune pousse entame début juillet le développement d'une télécommande, avec une industrialisation prévue en 2011 et une mise en vente au second semestre de la même année. Elle prospecte actuellement les autres segments.

Arveni a collecté 300.000 euros en 2009 auprès de business angels et envisage de boucler un deuxième tour de table de 5 millions en 2011 pour financer son développement industriel et commercial. Une nécessité face à des concurrents comme l'allemand EnOcean, essaimage du groupe Siemens, ou le britannique Perpetuum.

 

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