Pour le Medef, la France doit se comparer

C'est sur un air de Mika que Laurence Parisot a fait, vendredi, son entrée dans l'hémicycle du Parlement européen de Bruxelles baigné de lumière rose, au milieu des quelque 1.300 invités - présidents de fédération, de Medef territoriaux, de chefs d'entreprise et de journalistes -, venus assister à la première convention annuelle du Medef organisée hors de France.Une convention show, sur le thème " Benchmarker, c'est la santé ! ", orchestrée par l'agence Iris, qui n'a pas hésité à user des nouvelles technologies, faisant même apparaître sur le tee-shirt blanc de la présidente du Medef un coucou rose en 3D interactif et bavard qui semblait tout droit sorti de son ventre. Organisée à quelques mois de la présidence française, cette convention était rythmée par des tables rondes ayant pour thèmes les conséquences de la ratification du traité européen sur les entreprises et les salariés européens, les tendances de fond de la consommation de demain, les attentes des jeunes qui seront les salariés de demain ou encore les nouveaux critères d'évaluation des entreprises.LA FRANCE DOIT S'OUVRIR DAVANTAGEDans son discours de clôture, la présidente du Medef a insisté sur l'importance pour la France de se comparer en permanence et en priorité aux autres pays européens, bref de se " benchmarker ", terme qu'elle a utilisé plus d'une vingtaine de fois et qu'elle souhaite voir un jour entrer dans le dictionnaire français. Laurence Parisot a rappelé que le message de Besoin d'air, livre rédigé par le Medef en 2007, était que " la France courait un grave danger à se replier sur elle-même, à s'accablerelle-même ou à accabler ses entreprises de charges insoutenables, à fermer ses portes et ses fenêtres et à dire "non"au monde ". Et si elle reconnaît que les " portes et les fenêtres commencent à s'ouvrir ", elle souhaite que la France aille plus loin encore. " Parce qu'en ayant benchmarké, on aurait mis en place les réformes : la baisse du coût du travail, le transfert progressif des cotisations familiales vers la solidarité nationale car il n'y a qu'en France qu'elles sont à la charge exclusive des entreprises ", a-t-elle précisé.Elle s'est aussi félicitée des résultats obtenus par son organisation depuis un an, citant notamment la réforme du crédit impôt recherche, la ratification du traité de Londres sur les brevets ou encore la remise en cause des 35 heures. " Nous avons donné des coups de butoir incessants dans la mythologie des 35 heures qui a fini par vaciller sur les bases idéologiques qui étaient les siennes ", a-t-elle martelé, avant de revenir sur la " victoire historique " de l'accord de modernisation du marché du travail. Enfin, Laurence Parisot a annoncé, sans plus de détails, que le Medef rendra publiques, dans les quinze jours, des propositions concernant l'intéressement des salariés dans toutes les entreprises, y compris les plus petites, et fera au printemps des recommandations pour augmenter la présence des seniors dans l'entreprise.
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