Bouteflika rassure et Alger s'en prend à l'UMP

Après trois semaines d'hospitalisation et de silence, Abdelaziz Bouteflika, le président algérien, s'est voulu rassurant sur son état de santé. Il a déclaré samedi soir à la télévision algérienne que le peuple algérien n'avait "pas du tout à être inquiet" de son état de santé, quelques heures après avoir quitté l'hôpital du Val-de-Grâce, à Paris. Le médecin du président a déclaré que ce dernier était "pratiquement complètement guéri" et a redit que son hospitalisation avait été motivée par "un ulcère hémorragique au niveau de l'estomac qui nécessitait une intervention chirurgicale".Remaniement ministériel. Ces déclarations devraient rassurer les milieux d'affaires algériens que les rumeurs sur l'état de santé du président - à l'article de la mort selon "radio trottoir" - avaient quelque peu déstabilisés. Comme l'explique un grand patron algérois, la maladie de Bouteflika est intervenue au moment où se préparait un important remaniement ministériel avec le remplacement de l'actuel chef du gouvernement Ahmed Ouyahia par "une personnalité plus libérale devant impulser une nouvelle dynamique aux réformes".Par ailleurs, un haut responsable algérien a confié à La Tribune que "les soins du président Bouteflika ont été totalement pris en charge par l'Algérie jusqu'au dernier centime d'euro". Il précise également que les déclarations des députés UMP Lionnel Luca et Jérôme Rivière - qui avaient demandé des précisions sur les modalités de règlement des frais d'hospitalisation des chefs de gouvernement étrangers - "n'ont pas échappé au gouvernement algérien". Et d'ajouter : "Les réserves de change de l'Algérie atteignent les 60 milliards de dollars et il n'est pas question de demander la charité. Nous remercions le gouvernement français pour son hospitalité mais, d'ici à 2007, nous aurons tout loisir de demander des précisions aux dirigeants de l'UMP sur les motivations de ces déclarations tendancieuses."H. G., à Alger, et A. B. E.
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