La Maison-Blanche hésite à proposer au Congrès un plan de relance fiscale

Le premier a estimé que l'économie américaine, "résiliente et flexible" a les capacités d'absorber le choc mais que la croissance n'est pas garantie. Quant au second, il a averti que la crise de l'immobilier, "inévitable et nécessaire", n'est sans doute pas terminée et que, surtout, les établissements financiers américains vont probablement annoncer de nouvelles pertes en raison de la crise des subprimes.Dans les deux cas, ceux qui espéraient des annonces concrètes pour amortir le choc de la crise de l'immobilier en ont été pour leurs frais. George Bush a simplement exhorté le Congrès à rendre pérennes les baisses d'impôts qu'il avait fait Henry Paulson a prévenu que la dernière chose dont l'économie américaine aurait besoin serait une hausse d'impôts. adopter lors de son premier mandat. Même son de cloche chez Paulson, qui a prévenu que la dernière chose dont l'économie américaine aurait besoin serait une hausse d'impôts, allusion directe à la réputation de gaspilleurs de l'argent public qui entoure les démocrates.La Maison-Blanche n'a donc fait aucune promesse en matière de plan de relance fiscale, un sujet qui est pourtant au centre de toutes les analyses depuis que l'on sait que le premier semestre devrait voir une sérieuse contraction de l'économie américaine. Certes, pour Henry Paulson, ce stimulus fiscal est bien à l'ordre du jour mais il s'est empressé d'avertir que l'essentiel était "de ne pas se précipiter".Cette tergiversation ne peut s'expliquer que par le contexte électoral. Pour obtenir de nouvelles baisses d'impôts, le président Bush doit convaincre un Congrès dominé par les démocrates. L'idée qu'il puisse présenter ce plan lors de son traditionnel discours sur l'état de l'Union, le 28 janvier, est séduisante sur le papiermais cette intervention aura lieu à quelques jours du décisif "Super "duper" Tuesday" du 5 février où auront lieu plus de vingt primaires. Et les élus du parti de l'âne savent que lemauvais état de l'économie est l'un des meilleurs arguments pour leur champion, qu'il s'agisse d'Obama ou de Clinton. Du coup, accepter d'aider Bush à pérenniser ses baisses d'impôts reviendrait à contribuer à redonner des couleurs aux républicains à la veille des primaires, ce qui serait une erreur politique de taille."Les chances d'un plan de relance basé sur une baisse d'impôts sont très minces", note d'ailleurs à ce sujet l'économiste David Rosenberg, deMerrill Lynch. Pour lui, les tensions entre républicains et démocrates sont trop vives et il faudrait une véritable aggravation de la situation économique pour que les deux camps travaillent ensemble. Bush et Paulson ne peuvent donc qu'espérer un geste de la Fed le 30 janvier prochain pour atténuer les effets de la crise.
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