Le bureau des statistiques a annoncé hier que l'économie chinoise avait progressé de 11,4 % en 2007, sa plus forte hausse de ces treize dernières années. En revanche, l'année 2008 s'annonce bien différente. Le climat économique mondial aura sans aucun doute des répercussions sur les opérations chinoises. " En regardant les chiffres du quatrième trimestre, il n'est pas difficile de conclure que la Chine pourra contenir le choc extérieur dont tout le monde parle, soutient Steven Sitao Xu, directeur des services de conseil de Economist Intelligence Unit. Cela ne signifie pourtant pas que la Chine est découplée. Une baisse abrupte de la demande occidentale pourrait concerner 1,5 point de pourcentage de la croissance chinoise. " Et l'amener juste sous la barre des 10 %.BAISSE DES EXPORTATIONSLes exportations, qui contribuent à hauteur d'environ 30 % à la croissance nationale, seront touchées en premier lieu. " Les exportations chinoises pourraient ne croître que de 19 % en 2008 [contre 25,7 % en 2007, Ndlr], voire de 10 % dans un scénario négatif ", explique Erwin Sanft, directeur de la recherche Chine-Hong Kong chez BNP Paribas Securities, à Hong Kong. D'un point de vue sectoriel, les effets s'annoncent divers. Malgré les récents scandales sur la qualité et les dangers sanitaires des produits made in China, certaines industries devraient tirer profit du ralentissement occidental. " Avec un pouvoir d'achat réduit, les consommateurs occidentaux pourraient en effet se retourner vers des produits meilleur marché, poursuit Erwin Sanft. Les industries chinoises intensives comme le textile, les chaussures ou les jouets perdront dans l'opération car ils n'ont déjà quasiment plus de concurrents mondiaux. En revanche, dans les segments qui nécessitent du capital, comme l'automobile ou les machines-outils, dans lesquels la Chine est devenue depuis peu exportatrice, les entreprises chinoises gagneront des parts de marché. "

latribune.fr

26 Sept 2008, 2:34

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