Trésor et Congrès américains s'accordent sur un plan de relance

Rarement le Capitole sera parvenu aussi rapidement à un compromis en matière defiscalité. Compte tenu des menaces de récession qui planent sur lapremière économie mondiale, les responsables démocrates et républicains de la Chambre des représentants se sont mis d'accord hier pour voter un plan de relance de l'ordre de 150 milliards de dollars - l'équivalent de 1 % du produit intérieur brut des États-Unis - retenant les grandes lignes du dispositif présenté en fin de semaine dernière par la Maison-Blanche.Cet " accord de principe " conclu entre la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, et le leader républicain, John Boehner, au terme d'heures de discussions avec le secrétaire au Trésor, Henry Paulson, prévoit une aide d'urgence à 117 millions de foyers mais aussi aux entreprises. Après la Chambre, dont le vote serait imminent, le Sénat devrait se prononcer à son tour dès " la semaine prochaine ", a promis le président de la commission des Finances du Sénat, le démocrate Max Baucus. George W. Bush pourrait parapher un texte définitif à la mi-février et Henry Paulson a indiqué que les ménages bénéficiaires de ce plan d'urgence devraient commencer à recevoir un chèque du gouvernement fédéral au mois de mai.RELEVER LES PLAFONDS DES CREDITSD'après l'accord préliminaire conclu entre la Chambre et l'administration, les remises d'impôts maximales dont bénéficieraient couples mariés et célibataires s'élèveraient respectivement à 1.200 et 600 dollars. Les ménages les plus démunis et non imposables recevront pour leur part des chèques pouvant s'élever jusqu'à 600 dollars par couple et 300 dollars par enfant.D'après le Washington Post, les mesures destinées aux entreprises coûteront près de 70 milliards de dollars, " soit bien plus qu'attendu ". Elles permettront aux petites et moyennes entreprises de déduire certains investissements, notamment en matière d'équipement, et autoriseront les sociétés accusant actuellement des pertes de se voir restituer des impôts payés par le passé.Par ailleurs, pour tenter d'enrayer la crise de l'immobilier, le projet de loi prévoit le relèvement pendant un an du plafond des crédits hypothécaires éligibles à un refinancement par les organismes semi-publics Fannie Mae et Freddie Mac. Ce plafond serait porté de 417.000 à 625.000 dollars.George W. Bush avait souhaité que ce plan soit " assez vigoureux pour agir sur l'économie, assez simple pour être compris par les gens ". Goldman Sachs prévient que, si elles sont adoptées en l'état, ces mesures de relance porteront le déficit budgétaire à 400 milliards de dollars pour les exercices fiscaux 2008 et 2009, " soit près du double que prévu par le Congrès ". Malgré l'accord conclu hier, Henry Paulson s'est refusé à indiquer si, à son sens, les Etats-Unis pourraient éviter une récession, se contentant de déclarer que " les risques avaient clairement diminué ".
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