Détente entre l'UE et les États-Unis sur le climat

Détendus. Les seize pays qui ont participé en fin de semaine dernière aux discussions d'Hawaï, dans le cadre des rencontres des principaux émetteurs de CO2 (major emitters meeting), ont jugé leurs débats " positifs ". Certes, les États-Unis continuent de rejeter le protocole de Kyoto et sa logique de réduction contraignante des émissions de CO2. Mais ils se disent prêts à reconsidérer leur position si les pays émergents adoptent les mêmes règles du jeu, un objectif encore loin d'être atteint.Le format réduit de la rencontre (limitée aux pays du G8, à l'UE, la Corée, l'Australie et aux grands émergents), contrairement aux conférences des Nations unies sur le climat, a permis toutefois de " discuter franchement, sans se cacher les problèmes ", a expliqué à La Tribune Brice Lalonde, ambassadeur chargé des négociations internationales sur le changement climatique pour la France. Au point que, à l'en croire, l'idée d'une réduction de 50 % des émissions mondiales d'ici à 2050 semble avoir cessé d'être un tabou : " Je pense qu'on pourrait se mettre d'accord sur un tel objectif de long terme ", a t-il expliqué à La Tribune, se projetant dans un avenir plus ou moins proche.RALLIEMENT DU JAPONLa volonté de l'Europe et de l'ONU de mentionner des objectifs chiffrés de réduction des émissions dans le texte final de la conférence de Bali, en décembre, avait provoqué l'ire de Washington. Mais à Hawaï, " on en a discuté ", a admis l'ambassadeur des États-Unis auprès de l'UE, Boyden Gray. Et Jim Connaughton, le négociateur américain, a " sérieusement pris la proposition en considération ". Il y a quelques jours, le Japon, qui assure la présidence du G8 cette année, s'est rallié à l'idée d'une réduction de 50 % des émissions de CO2, alors qu'il s'était aligné sur la position américaine à Bali.Les participants rediscuteront de tous ces sujets mi-avril au Japon, dans le cadre du dialogue lancé par le G8 de Gleneagles, puis à Paris les 20 et 21 avril ou plus probablement le 30 avril et le 1er mai.
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