Bill Clinton : « Nous pouvons éliminer le déficit »

Le président Clinton a exprimé, hier soir, sur l'avenir des négociations budgétaires un optimisme qui était sans doute destiné à calmer les marchés financiers, mais n'était pas partagé par les leaders républicains. « Un accord historique est à notre portée, je suis optimiste (...), nous pouvons éliminer le déficit », a déclaré Clinton à l'occasion de sa première conférence de presse de grande envergure depuis cinq mois. Le président a souligné cependant que les tractations butaient sur des choix politiques fondamentaux et, de son point de vue, sur l'insistance des républicains à réduire fortement les impôts et les dépenses de santé pour personnes âgées. Clinton a précisé qu'il ne souscrivait pas à l'idée selon laquelle il vaudrait mieux abandonner les discussions et laisser les électeurs choisir en novembre entre les deux plans budgétaires en présence. Il a néanmoins suggéré que certains aspects du plan républicain, portant notamment sur la réforme de structures des programmes de santé publique, soient extraits des négociations pour faciliter la recherche d'un compromis et soumis à la sanction des électeurs. S'agissant du risque de défaut que l'impasse budgétaire fait peser sur la dette américaine, Clinton a déclaré : « Il serait presque inconcevable que les Etats-Unis fassent défaut sur leur dette. Je ne pense pas que cela arrivera ». L'impression dominante à Washington est que le Congrès républicain et l'administration Clinton ne parviendront pas à un accord budgétaire avant les élections de novembre. Plusieurs experts de renom comme Robert Reischauer, ancien directeur des services budgétaires du Congrès, continuent cependant de parier sur un compromis en dépit des récentes déclarations pessimistes de leaders républicains tels que Newt Gingrich, le speaker de la Chambre des représentants. Tout dépendra de la capacité de l'opinion publique, des marchés financiers et des parlementaires modérés des deux camps à forcer les négociateurs à faire de substantielles concessions en matière d'impôts et de dépenses de santé. Jean-Marie Macabrey à Washington
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