STMicroelectronics, l'as du plan de déplacement entreprise

Précurseur incontesté des plans de déplacement entreprise (PDE) français, le site STMicroelectronics de Grenoble a vu, en novembre 2008, l'excellence de son initiative récompensée par un prix de la Commission internationale pour la protection des Alpes, après celui de l'European Platform on Mobility Magagement reçu en juin. Tout est parti d'une boîte à idées. « En 1998, des salariés ont suggéré à la direction de les aider à éviter le stress quotidien des bouchons », se souvient Pascale Poblet, chef de projet du PDE de ST Grenoble. Près de 80 % d'entre eux venaient seuls en voiture, générant pollution, rejets de CO2 et des besoins en places de parking. En 1999, un comité de travail a donc été créé pour développer les transports alternatifs et une enquête d'opinion réalisée auprès du personnel. En 2000, avec l'arrivée de 500 nouveaux salariés, la direction a étudié ce projet « transports alternatifs » et inauguré le premier PDE de France.La mise en place du PDE s'est faite en deux phases. La première, qui s'est étalée de 2000 à 2005, comportait quatre volets : l'utilisation accrue des transports en commun, des modes de transport écologiques, des actions pour limiter les déplacements entre les sites satellites de ST Grenoble et la création de services de proximité sur place, notamment petite restauration, boîte aux lettres, distributeur de billets? Parmi ces mesures : une navette gratuite, l'aide aux voitures au gaz, la réparation gratuite des vélos et la prise en charge de la majeure partie du coût des abonnements de bus et de train. Cette première phase, soutenue par une grosse campagne de communication, a permis d'atteindre en 2005 l'objectif fixé de 50 % d'utilisateurs des transports alternatifs, contre moins de 20 % début 2000.La seconde phase, de 2005 à 2010, encourage le covoiturage, le déplacement multimodal (c'est-à-dire alternant vélo, bus, train, etc.), et systématise les mesures de sensibilisation vis-à-vis des nouveaux arrivants. Sans oublier le développement des réseaux de transport en commun ainsi que des pistes cyclables. « La clé de la réussite, c'est le partenariat avec les sociétés de transport et les collectivités locales ainsi qu'un travail en symbiose avec le comité de salariés », estime Pascale Poblet. L'objectif ? Atteindre 60 % d'utilisateurs de transports alternatifs en 2010, voire 70 % d'ici à 2012. Un but qui ne semble pas irréaliste. En 2008, déjà 58 % des 2.400 salariés avaient franchi le pas, évitant ainsi le rejet de 1.100 tonnes d'équivalent CO2. Et ce avec un budget PDE de 350.000 euros, contre moins de 50.000 euros en 2000.meilleures solutionsLes autres sites du groupe implantés à Crolles, Tours et Rousset ont suivi l'exemple de Grenoble. « En 2008, le dispositif a été généralisé en France, indique Claude Boumendil, en charge des PDE au niveau national. L'idée est de mutualiser les expériences afin de mettre en place les meilleures solutions, en tenant compte des spécificités de chacun. »
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