Sanofi restructure sa recherche

harmacieSept mois après son arrivée à la tête de Sanofi Aventis, le directeur général Chris Viehbacher lance une vaste restructuration de ses activités de recherche-développement (R&D), dont la productivité, avait-il expliqué en février dernier, est en déclin. La mise en place de cette organisation, « la plus efficace de l'industrie pharmaceutique à l'horizon 2013 » selon le communiqué publié hier, passera en France par la fermeture de quatre sites, dont les salariés seront regroupés dans des établissements plus importants, ainsi que par la cession de celui de Porcheville dans les Yvelines (200 salariés).« pas de licenciement »En région parisienne, les sites de Bagneux (plus de 200 salariés), Rueil-Malmaison (140) et Évry (60) seront transférés vers celui de Chilly-Mazarin. En Haute-Garonne, les 150 salariés de Labège seront regroupés sur celui de Toulouse. Le groupe envisage aussi de fermer quatre sites en Espagne, en Grande-Bretagne, au Japon et aux États-Unis. Chacun de ces établissements est regroupé avec un site plus important du pays concerné. Sanofi ne gardera donc que 18 de ses 27 sites de R&D (13.000 salariés, dont la moitié en France). Selon le nouveau président de Sanofi Aventis en France, Christian Lajoux, « il n'y aura aucun licenciement ». Mais un plan de départs volontaires sera proposé. Le nombre de personnes éligibles à un tel départ est chiffré par le groupe à 850 chercheurs et 450 dans les fonctions administratives.Pour Christian Lajoux, il s'agit d'un « projet de redéveloppement de notre recherche de manière à être compétitif en termes d'attentes des patients et par rapport à la concurrence internationale ». Il est possible que cette restructuration passe aussi par une baisse du budget de R&D (4,5 milliards d'euros). Fin avril, Chris Viehbacher avait déclaré à « La Tribune » qu'il ne pensait « pas que le ratio de 15 % du chiffre d'affaires dédié à la R&D était immuable ». Par ailleurs, Sanofi a fait savoir hier que l'autorité sanitaire américaine (FDA) ne lui avait pas encore notifié sa décision sur la commercialisation du Multaq, un traitement cardiaque susceptible de devenir un nouveau « blockbuster ». M. C.
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