Bruxelles plaide pour une liste noire mondiale

La journée d'hier a été incroyable. Une dizaine d'heures s'étaient à peine écoulées après le crash de l'Airbus A310 de Yemenia sans qu'on en connaisse les causes, que le commissaire européen chargé des Transports, Antonio Tajani, proposait de « constituer une liste noire mondiale » sur le modèle de celle élaborée en 2006 par l'Union européenne, liste sur laquelle la compagnie yéménite ne figure pas? Elle n'a d'ailleurs jamais eu d'accidents. « Cette liste n'est valable qu'en Europe. En dehors, c'est seulement une indication. »L'Airbus A310 qui s'est abîmé lundi soir avait été interdit de se poser en France, en 2007, à la suite de certains contrôles inopinés. Yemenia a ensuite assuré ses vols Paris-Marseille-Sanaa avec des Airbus A330-200. Mais la compagnie a exploité les vols en correspondance avec l'A310. Cet appareil continuait de desservir l'Europe. Il était d'ailleurs à Londres, la semaine dernière. Sans préjuger des causes de l'accident, ces deux points traduisent les incohérences de la liste noire européenne. Celle-ci ne peut rien faire sur les vols entre deux pays tiers, très fréquents pour les passagers qui, pour se rendre dans un pays, utilisent des vols en correspondance.manque de cohésionParallèlement, le fait que la Grande-Bretagne ait accueilli l'avion récemment jette encore plus le trouble sur le manque de cohésion des États membres. Pourtant, inquiète de « manquements aux procédures et aux contrôles de suivi », Bruxelles avait ouvert une enquête sur Yemenia. Après 24 inspections dans les État membres, des améliorations avaient été constatées. F. G.
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