tempête sur la division entreprises de BT

Début octobre, le nouveau directeur général de BT, Ian Livingston, avait prévenu que le groupe devait « se préparer à des moments plus difficiles ». Toutefois, le ralentissement économique ne semble pas être la cause de l'avertissement surprise lancé hier sur ses résultats par l'opérateur télécoms britannique. Le résultat brut d'exploitation de BT sera en léger recul sur l'ensemble de l'exercice 2009 qui se termine à la fin mars, en raison « des résultats particulièrement décevants de BT Global Services ». Toutes les autres activités (grand public, gros et réseaux au Royaume-Uni) seront au contraire « en ligne ou au-delà des attentes ». Moteur de croissance du groupe ces dernières années, BT Global Services, qui s'adresse aux grandes entreprises multisites, représente près de 40 % de l'activité de BT, mais moins de 15 % de ses profits. Ce sera moins encore cette année du fait de la lenteur des réductions de coûts. En dépit d'une croissance toujours solide, de l'ordre de 15 % au deuxième trimestre fiscal à fin septembre, BT Global Services ne dégagera qu'une marge brute d'exploitation de 7 % à 8 %, contre 11,2 % l'an passé. «mission remplie»Le dirigeant de la filiale, François Barrault, a démissionné dès jeudi de ses fonctions et de son mandat d'administrateur. Nommé à ce poste il y a dix-huit mois, le « Frenchy » de BT est crédité de l'internationalisation réussie de cette division. « Ma mission était remplie, confie à ? La Tribune ? François Barrault. J'ai créé un leader mondial des services informatiques en réseau. Je suis un homme de projets, de ?topline? [croissance du chiffre d'affaires, Ndlr], il faut un homme de résultat. » C'est le directeur financier, Hanif Lalani, qui lui succède. Cet avertissement a été sanctionné par un plongeon de 19 % de l'action hier à la City. Les analystes de Merrill Lynch estiment que « certains contrats signés ces dernières années par Global Services étaient structurellement peu rentables ». Le cabinet Ovum relève qu'Orange Business Services a décidé de ne plus concourir sur les gros contrats de plus d'un milliard d'euros, notant que les marges y sont généralement peu appétissantes.
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