Abandons de créances

chronique des tauxRevenons sur l'affaire de la conversion des obligations de General Motors et de ses filiales financières Gmac et Rescap. Le plan de sauvetage de General Motors, discuté depuis quelques mois avec le gouvernement américain, les syndicats, les fournisseurs et les créanciers, prévoit des abandons de créances de la part des obligataires. Pour les filiales financières, c'est fait depuis fin décembre. La plupart des porteurs d'obligations de Gmac et de Rescap ont accepté un abandon de créances, compensé par un certain rehaussement du rang des obligations restantes et par l'octroi d'autres titres de moindre qualité. L'échange portait sur quelque 20 milliards de dollars d'obligations et, en conséquence de cette opération, Gmac et Rescap ont affiché au dernier trimestre un gain exceptionnel de 11 milliards. Les porteurs n'avaient pas le choix, car un dépôt de bilan aurait été pire. La maison mère, General Motors, négocie actuellement une opération similaire à hauteur de 27 milliards dont elle espère tirer un rabais des deux tiers. On voit ainsi qu'il n'est plus nécessaire de déposer son bilan pour obtenir une réduction de dette. On note que même certaines banques sont tentées par des renégociations de dette. La banque anglaise Bradford & Bingley, récemment nationalisée, a été sur le point de ne pas payer les coupons de certains titres obligataires, la loi de nationalisation lui ayant opportunément ouvert cette possibilité. Il y eut un tel tollé que la banque est revenue sur son intention. Et aux États-Unis, la semaine dernière, l'agence Standard and Poor's sur Citigroup a mis la puce à l'oreille. On sait que Citigroup est en train d'être nationalisée, ou peu s'en faut, à l'occasion d'une augmentation de capital de 52 milliards largement souscrite par le Trésor. Il est possible, disait l'agence, que les pertes de Citigroup soient encore plus lourdes que prévu et que les créanciers soient alors tenus de participer à une prochaine restructuration. Même une banque nationalisée peut être tentée d'arracher des abandons de créances. nLa plupart des porteurs d'obligations de Gmac et de Rescap, les filiales financières de General motors, ont accepté un abandon de créances.Par Maurice de Boisséson (Octo Finances).
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