Veja Fair Trade invente les baskets équitables

développement durableFrançois-Ghislain Morillion et Sébastien Kopp, les deux fondateurs de Veja Fair Trade, se connaissent depuis l'adolescence et sont tous les deux des fanas de baskets. Aussi, lorsque, de retour d'un an de tour du monde, ils décident de créer leur entreprise, c'est tout naturellement des baskets qu'ils décident de produire. Mais pas n'importe comment et pas n'importe lesquelles. Au cours de leur voyage, qui les a menés en Chine, en Afrique du Sud et au Brésil, les deux jeunes gens réalisent pour de grandes entreprises françaises des études sur leurs projets et actions de développement durable. C'est à cette occasion qu'ils découvrent le commerce équitable.innovation brésilienne« La logique du commerce équitable correspondait parfaitement à notre vision du développement durable : pas une action de charité, mais un projet global de développement économique, social et environnemental », explique François-Ghislain Morillion. Les deux associés décident alors d'appliquer ce qu'ils ont appris, en créant une entreprise avec « une filière d'approvisionnement la plus intelligente possible ».En 2004, ils lancent Veja Fair Trade et cherchent à identifier des partenaires. « Nous avions eu un coup de c?ur pour le Brésil qui, de plus, possédait déjà un réseau de producteurs équitables dynamique », souligne François-Ghislain Morillion. Ils s'associent donc avec une organisation de producteurs de coton biologique avec laquelle ils signent un contrat pour trois ans, garantissant un volume d'achat à des prix deux fois supérieurs à ceux du marché. Idem pour le caoutchouc, même si le choix du bon partenaire a été plus difficile. Grâce à une innovation dans le traitement de la sève de l'hévéa conçue par l'université de Brasilia, les producteurs vendent à Veja (« Regarde ! » en brésilien) une matière première d'excellente qualité, sans intermédiaire. « Comme pour le coton, nous leur garantissons un volume d'achat et nous les payons 3 à 4 fois plus que le cours moyen. » Une fois la filière d'approvisionnement assurée, les associés présentent leur première chaussure, une basket inspirée des chaussures de volley, lors d'un salon professionnel à Paris fin 2004. Les acheteurs sont séduits. « La première année, nous avons vendu 5.000 paires. Aujourd'hui, nous vendons 70.000 paires de nos différents modèles, ajoute François-Ghislain Morillion, qui précise que Veja a toujours été profitable et a réalisé 4,5 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2008. Avec des prix d'achats des matières premières supérieurs à ceux de nos concurrents, c'est vrai que nos produits coûtent plus cher. Nous réduisons d'autres budgets : nous ne faisons aucune pub par exemple. »Ce qui n'empêche pas les développements. Ainsi, Veja Fair Trade lance une collection de minibaskets pour les tout-petits dont la fabrication a été confiée à une entreprise d'insertion d'adolescents des favelas. En France, c'est une autre entreprise d'insertion qui s'occupe de la réception des containers, de la préparation des commandes et des livraisons en Île-de-France. n
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