Wavecom a trouvé son chevalier blanc

cite>Wavecom avait bien un chevalier blanc pour contrer l'assaut de Gemalto. Il est canadien, s'appelle Sierra Wireless et est spécialisé dans les modems de connexion au réseau de téléphonie mobile de nouvelle génération. Le groupe de Vancouver est prêt à débourser au total 218 millions d'euros en espèces pour acheter le numéro deux mondial des systèmes électroniques de communication entre machines, environ 20 % de plus que ce proposait Gemalto. Soit une prime de 100 % par rapport aux cours de Wavecom avant l'annonce du projet de rachat de Gemalto le 6 octobre.Le conseil d'administration de Wavecom qui s'était prononcé contre le rapprochement avec Gemalto soutient cette fois à l'unanimité l'offre de Sierra Wireless. Michel Alard, le président du conseil, et son associé, Aram Hékimian, apporteront leurs titres à l'OPA, soit environ 20 % du capital. Conséquence de cet accord, l'assemblée générale anti-Gemalto de lundi prochain est ajournée. Les directions de Wavecom et de Sierra Wireless réfléchissaient de manière informelle à l'intérêt d'un rapprochement depuis février dernier. Les discussions se sont accélérées après le 6 octobre et l'annonce de l'OPA de Gemalto. Dès le lendemain, Jason Cohenour, le directeur général de Sierra Wireless, a appellé Ron Black, son homologue chez Wavecom, pour évoquer une contre-offre. Les négociations ont abouti le week-end dernier.synergiesAvec seulement 6 % de son chiffre d'affaires dans le M2M, Sierra Wireless compte sur Wavecom pour se renforcer sur un marché dont la croissance annuelle dépasse les 30 % (voir encadré). De son côté, la société française veut s'appuyer sur la présence mondiale de son partenaire et surtout sur ses technologies dans la téléphonie mobile de troisième génération pour accélérer son développement.Des synergies de coûts sont envisagées, notamment au niveau de la production, les deux sociétés ayant le même sous-traitant Flextronics. Mais la direction de Sierra Wireless « n'envisage pas de procéder à une quelconque restructuration significative à la suite de l'offre ». Si tout se passe comme prévu, la fusion pourrait être effective dans le courant du premier trimestre 2009.Gemalto n'a pas souhaité faire de commentaire après l'annonce de cette contre-OPA. Mais après avoir affirmé à plusieurs reprises qu'il ne relèverait pas le prix de son offre, et après avoir annoncé lundi qu'il pourrait renoncer à son projet si Wavecom continuait à s'opposer, le fabricant de cartes à puce devrait jeter l'éponge. D'autant que les investisseurs, qui pour certains n'adhéraient pas totalement au projet de Gemalto, verraient d'un mauvais ?il une surenchère (2 % minimum selon le règlement de l'AMF) pour une entreprise qui devrait perdre de l'argent cette année. Hier, l'action Gemalto s'est d'ailleurs envolée de 8,53 % à 18,83 euros. Tandis que celle de Wavecom bondissait de 20,26 % à 8,19 euros. n++BSD ++SupprimerBalise NePas supprimer n signature++BSF ++
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