Poutine dénonce les spéculateurs étrangers

« Hideuses et absolument injustes ». Ce sont les mots utilisés lundi par le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, pour qualifier les valorisations actuelles des grands groupes russes. Il a de nouveau pointé du doigt les spéculateurs étrangers pour les maux subis par les titres russes. « Les décisions d'acheter ou de vendre les titres sur les marchés russes sont très souvent prises depuis l'étranger », s'est plaint Vladimir Poutine devant ses ministres. « En outre, les critères de ces décisions n'ont que très peu de rapports avec l'état de notre économie ou des entreprises russes. » Des mots qui n'ont guère convaincu le marché. Le jour même, l'index Micex perdait 5 %. Hier soir, il regagnait un peu de terrain, en hausse de 1,3 % à 577 points, après une brutale chute dans la matinée, plombé par Wall Street et les Bourses asiatiques.Les locomotives de la Bourse de Moscou (Gazprom, Rosneft, Lukoil, Severstal, Evraz, Sberbank et VTB) ont toutes perdu entre 60 % et 80 % de leur valeur depuis mai dernier. Le départ des grands fonds étrangers et la chute du baril de pétrole ont eu un effet b?uf sur les marchés russes, et nul n'est ne sait vraiment où se situe désormais le plancher. analystes dubitatifs« L'effet magique Obama a fait long feu, tout comme l'illusion que le gouvernement russe pouvait stopper la chute du rouble », gémit Christopher Weafer, stratège chez UralSib. « L'illusion que l'économie russe puisse être protégée de la récession affectant les grandes économies a également été dissipée. »À défaut de pouvoir influer sur les marchés, Vladimir Poutine a évoqué le versement d'une « compensation » aux investisseurs ayant subi des pertes sur le marché russe, mais sans donner le moindre détail. Il a aussi fait miroiter la création très prochaine d'une puissante place financière à Moscou. « Il nous incombe de former une large couche d'investisseurs domestiques fonctionnant comme une institution financière puissante et compétente. » Une annonce qui, dans le climat de débâcle actuel, laisse les analystes dubitatifs. Emmanuel Grynszpan, à Moscou++BSD ++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF ++
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