Grâce à la reconduction, jusqu'en 2010, de l'accord Agirc-Arcco de 2003, le rachat de trimestres du régime général continue de s'appliquer automatiquement aux retraites complémentaires, sans abattement et sans rien à débourser. Par ailleurs, ce rachat de 12 trimestres maximum est déductible de votre revenu. Ce formidable effet de levier mérite que les cadres qui atteignent 60 ans et plus (mais moins de 64 ans) d'ici fin 2010 se posent la question du rachat de trimestres pour atteindre une retraite à taux plein avant 65 ans. « Si, après une étude, une telle opportunité est avérée, quelques arbitrages s'imposent », conseille Marc Darnault, associé chez Optimaretraite.En premier lieu, il s'agira de pointer l'origine des trimestres manquants pour racheter les moins chers. Une personne ayant cotisé au régime général des salariés et des professions libérales a souvent intérêt à racheter les trimestres de ce dernier régime, moins chers. Même chose pour les commerçants artisans.Autre piste : le rachat d'arriérés de cotisations ? si votre employeur n'a pas cotisé ? est plus avantageux que le rachat de trimestres. Puis, lorsque vient le temps de chiffrer le montant du rachat, il faut choisir entre deux options. La première permet d'accroître la pension versée en augmentant le taux de liquidation. Plus chère, la seconde joue à la fois sur le taux et sur la durée d'assurance pour optimiser le niveau de pension.opportunité de rachatReste à déterminer l'opportunité de rachat en fonction de ces options, de la date du rachat, du retour sur investissement, de la comparaison avec un placement financier? Une simulation d'Optimaretraite pour un cadre ayant 60 ans en septembre 2009, totalisant 146 trimestres fin 2008, avec un salaire annuel moyen de 29.235 euros, montre que si l'investissement reste favorable par rapport à l'espérance de vie pour un rachat jusqu'à 65 ans en option 1, il ne l'est plus à partir de 63 ans en option 2. Mais c'est en option 2 que le gain de pension est le plus élevé pour une liquidation de droits à 60, 61 et 62 ans. Un conseil s'impose : racheter au plus près de votre retraite. Patricia Erb

latribune.fr

17 Avr 2009, 1:40

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