Quelques jours après le mea culpa de la Société Généralecute; Générale sur la polémique des stock-options, les langues se délient en interne et le malaise est toujours palpable. Car l'annonce du plan de stock-options avait été faite le 18 mars au soir, quelques heures après le grand « raout » des mille premiers dirigeants de la banque à la Grande Arche de La Défense. Une réunion qui s'est déroulée dans un climat lourd, alors que le départ (un peu forcé), prévu le 30 avril prochain, du directeur général délégué Philippe Citerne a été annoncé la veille. Ce jour-là, l'intéressé faisait ses adieux, dans une ambiance un peu froide, à ses collaborateurs après trente ans de maison. D'abord parce que Philippe Citerne ne voulait pas venir à cette « convention des ambassadeurs ». « Le lendemain de son éviction... il y a des limites à l'hypocrisie », explique l'un de ses proches.C'est finalement Marc Viénot, l'ancien grand patron de la Générale, présent à la réunion, qui le convainc d'y assister. Philippe Citerne prononce un discours sur la carrière de banquier, laquelle doit s'illustrer par une longue formation en interne : une manière de prendre à contre-pied le manque d'expérience opérationnelle, représenté par le président Daniel Bouton ou le directeur général Frédéric Oudéa. « standing ovation »Philippe Citerne termine son allocution en remerciant uniquement son assistante, son chauffeur et Marc Viénot, qui l'a recruté en 1979. Pas un mot pour Daniel Bouton qu'il a pourtant secondé pendant dix ans. L'assemblée adresse une « standing ovation » au dirigeant le plus aimé en interne. Daniel Bouton est l'un des rares à ne pas y participer ? en restant assis. Les deux hommes sont brouillés depuis l'affaire Kerviel. Matthieu Pechberty

latribune.fr

17 Avr 2009, 1:40

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