Un ovni envahit la planète des produits à levier

Fortuneo, un des trois grands acteurs du courtage en ligne en France avec Boursorama et Cortal Consors, succombe à son tour au charme discret des CFD (« contract for différence » ou « contrat pour la différence »). Après le courtier Bourse Direct en septembre 2008, il lance, en partenariat avec le britannique IG Markets, sa plate-forme Fortuneo Derivatives dédiée exclusivement à la négociation sur CFD. Il est suivi dans la foulée par un courtier français plus modeste, mais qui s'est fait une spécialité des produits dérivés, Finance Fi, associé à un autre britannique, CMC Markets.Ces accords de distribution consacrent l'essor des CFD en France et confortent IG Markets dans la compétition pour le leadership sur ce jeune marché face à son principal concurrent, Saxo Banque. Débarqués de Grande-Bretagne où ils ont été lancés par les bookmakers, les ovni CFD sont apparus sous les cieux français en novembre 2007. Depuis, ils envahissent la planète des produits dérivés au point de concurrencer les warrants et les certificats. Spécialités notamment des plates-formes électroniques intervenant sur le marché des devises (Forex), les CFD se posent davantage en concurrents du SRD (Service à règlement différé, ex-Règlement différé), pionnier de l'effet de levier en France qui permet l'achat ou la vente à découvert des actions les plus liquides de la place de Paris à crédit. « Non seulement le financement des positions coûte moins cher avec les CFD qu'avec le SRD, mais nous rémunérons l'investisseur en position vendeuse », précise Arnaud Poutier, directeur général adjoint d'IG Markets France.Bénéficiant d'un très fort effet de levier, les CFD sont des produits financiers hautement spéculatifs et donc très risqués. Leur usage est réservé à des investisseurs expérimentés. D'où la nécessité d'ouvrir un compte spécifique, comme pour les options et les futures sur indices. Avec une faible mise de départ, les CFD permettent de multiplier par dix et parfois davantage la performance ? à la hausse ou à la baisse ? des actions, des indices, des monnaies, de l'or ou du pétrole sur lesquels ils reposent. La palette extrêmement vaste des CFD donne accès aux grands indices mondiaux (France, États-Unis, Europe, etc.), à plus de 7.000 actions (contre 136 au SRD), aux devises (Forex), aux matières premières (pétrole, or, métaux, blé, etc.) sur plus d'une vingtaine de grands marchés boursiers de par la planète. Négociés de gré à gré, les CFD ne sont pas cotés en Bourse. Les acteurs de ce marché sont donc à la fois émetteurs et contreparties, ce qui peut présenter un inconvénient de taille pour des acteurs indélicats. D'où l'importance de la qualité de la signature et de la solidité financière de l'émetteur.Reste que le déploiement des partenariats avec les courtiers en ligne atteste du succès des CFD. D'autant que d'autres accords avec des acteurs majeurs français du courtage en ligne sont annoncés. n15 % C'est l'équivalent en parts de marché des transactions enregistrées par l'association des courtiers en ligne (Acsel) revendiqué par IG Markets en février, soit 137.000 CFD échangés.
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