La presse en ligne veut faire payer les acteurs du Net

esseQuelqu'un doit payer pour l'information en ligne. Reste à savoir qui. Pour les éditeurs, la question se fait pressante à l'heure où la faiblesse des recettes publicitaires sur Internet s'ajoute aux difficultés que rencontrent les quotidiens sur papier.Une participationSous l'impulsion de Nathalie Collin, coprésidente du directoire du quotidien « Libération », le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN) a entamé une réflexion afin de mettre à contribution les fournisseurs d'accès Internet (Free, Orange?). En prélevant un faible pourcentage sur leur chiffre d'affaires, ces derniers apporteraient « une participation au financement des contenus sur Internet », explique l'ancienne président délégué d'EMI France. Un mécanisme permettant d'équilibrer la redistribution de la valeur du trafic généré par les contenus de la presse en ligne, « qui ne se fait pas à l'avantage des éditeurs », regrette Nathalie Collin. Le seul point d'ombre du projet, c'est qu'il « laisse Google passer entre les mailles du filet », reconnaît-elle. Le puissant moteur de recherche capte aujourd'hui près de 50 % des revenus issus de la publicité en ligne dans l'Hexagone. Le même débat surgit outre-Atlantique. Les éditeurs se sont réunis à Chicago, la semaine dernière, pour étudier les moyens de faire payer les contenus en ligne. Pour eux, le financement devrait venir des sites qui exploitent tout ou partie d'un article publié par un site de presse en ligne pour étoffer leur propre contenus. Selon une étude de la société Attributor publiée hier dans le « Wall Street Journal », lorsqu'un visiteur consulte un contenu sur son site d'origine, cinq personnes le visitent sur un site qui le reproduit simplement. Cécile Barbière
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